Beobank
Comment entrevoyez-vous le second semestre? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste?
Nous jugeons les marchés trop optimistes aujourd’hui mais nous prévoyons qu’ils retrouveront une meilleure perception des paramètres économiques réels. Le premier “test de réalité” sera la publication des résultats des entreprises du deuxième trimestre, qui donneront immédiatement une idée plus claire de l’impact concret du confinement. La géopolitique et les tensions commerciales reviennent également à l’agenda. Les tensions entre les États-Unis et la Chine s’intensifient à nouveau, alimentées à la fois par le contexte préélectoral outre- Atlantique et l’impact économique de la crise du coronavirus. Enfin, la relance des marchés au cours du premier semestre a résulté en grande partie des mesures sans précédent adoptées par les banques centrales, mais aussi par les institutions (supra)nationales, pour atténuer l’impact du lockdown sur le système économique. Dans cette “nouvelle norme” qui se traduira entre autres par une augmentation générale de l’endettement, il sera plus important encore d’étudier l’évolution de la courbe des taux d’intérêt avant toute décision d’investissement.
“Selon nos prévisions, les marchés financiers s’aligneront progressivement sur l’économie réelle”
Où se situent selon vous les opportunités d’investissement?
Dans le contexte économique actuel, nous nous concentrons sur les thèmes suivants dans notre stratégie de portefeuille: - Au plan général, gérer la volatilité que nous anticipons à mesure que les marchés s’alignent sur l’économie réelle; - La réaction et l’évolution de la courbe des taux à la lumière de la monétisation des dettes; - Les mesures prises par les banques centrales, les gouvernements et les entreprises autour de la “durabilité des entreprises”; - La révolution technologique et son impact social. Pour le volet actions du portefeuille, nous privilégions donc les secteurs qui sortiront structurellement gagnants de la transition économique, comme la santé, l’informatique, la communication et la consommation discrétionnaire. Pour la partie obligataire, nous recherchons des opportunités en favorisant la qualité, compte tenu d’une possible détérioration de la solvabilité et d’une possible augmentation du taux de défaut.