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L’âge, le bien-être et la santé des travailleurs sont des facteurs déterminants de l’absentéisme

L’an dernier, le nombre de malades de longue durée a atteint un record absolu: près de 500.000. Beaucoup d’employeurs sont en quête du remède magique pour lutter contre l’absentéisme. Bien qu’il n’existe pas, “nous pouvons tout de même agir dans une multitude de domaines”, indique le chercheur Cédric Velghe.

Le coût réel de l’absentéisme pour les entreprises est difficile à évaluer. Une des méthodes consiste à multiplier le nombre de journées d’absence par le coût salarial. “En procédant ainsi, on risque de sous-évaluer ou surévaluer ce coût”, prévient Cédric Velghe, Managing Partner de The VIGOR Unit, une spin-off de l’université de Gand. Avec le professeur Frederik Anseel (UNSW Business School Sydney), il a analysé sous plusieurs angles l’absentéisme au cours des dernières années.

“Le coût de l’absentéisme augmente avec la durée de l’absence du travailleur, car il faut le remplacer. La pénurie de travailleurs peut expliquer cette hausse des coûts, mais il peut aussi s’agir de collaborateurs très performants, difficiles à remplacer.”

Diplômes

Un premier conseil pour les entreprises? Cartographiez rigoureusement tous vos départements et identifiez les processus et tâches sur lesquels l’absentéisme est susceptible d’avoir le plus d’impact.

Plus important encore, déterminez les facteurs à l’origine de l’absentéisme. Cédric Velghe identifie ici plusieurs causes. “Les recherches nous montrent que l’absentéisme touche davantage les employés de plus de 50 ans, les femmes, les personnes peu qualifiées et les célibataires.”

La santé physique et mentale joue également un rôle. Le taux d’absentéisme est plus élevé chez les travailleurs en mauvaise santé ou en surpoids, qui montrent des signes de burn-out ou sont peu satisfaits de leur travail.

Malades au travail

Un accompagnement des collaborateurs de retour au travail après une incapacité de travail de longue durée peut réduire la durée d’absence de 36 jours par an en moyenne.

Cédric Velghe
chercheur et cofondateur de The VIGOR Unit

Le risque d’absentéisme s’accroît chez les personnes sédentaires, qui dorment mal ou qui fument. “Ceux qui arrivent souvent en retard, qui viennent travailler même s’ils sont malades – ce qu’on appelle le ‘présentéisme’ – et risquent ainsi de contaminer leurs collègues, ou qui n’ont pas encore totalement récupéré, ont plus de probabilités de se retrouver en situation d’absence de longue durée”, poursuit Cédric Velghe.

Enfin, l’environnement de travail n’est pas à négliger: charge de travail trop lourde, restructurations, bureaux paysagers, déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle, conflits avec un manager ou des collègues dopent l’absentéisme.

Exercice physique

À partir de ces constats, les employeurs peuvent prendre des mesures pour prévenir et lutter contre l’absentéisme. Et ainsi réduire les coûts qu’il génère.

“Attention: ce qui fonctionne pour un groupe ne convient pas nécessairement à un autre, voire aura des effets négatifs”, souligne Cédric Velghe. “En règle générale, les programmes qui encouragent l’exercice physique et misent sur une alimentation et un mode de vie sains donnent de bons résultats. En particulier s’ils sont encadrés par des campagnes d’information et de sensibilisation, des séances de feed-back, des formations ou des outils d’autoévaluation.”

Le taux d’absentéisme est plus faible dans les organisations où les collaborateurs sont satisfaits de leur travail, se sentent impliqués et s’investissent dans l’organisation.

Objectifs

Pour renforcer le bien-être physique et mental au travail, le chercheur préconise une hygiène des mains impeccable, la vaccination contre la grippe et un soutien psychologique. Il est par ailleurs possible de modifier le contenu des emplois, par exemple en réduisant la charge de travail, en détaillant mieux les rôles de chacun et en clarifiant les objectifs.

Cédric Velghe conseille enfin d’offrir un accompagnement aux collaborateurs de retour au travail après une longue absence. “Cela peut en moyenne réduire de 36 jours la durée d’absence d’une personne malade de longue durée.”

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