French touch chez restaurant Nanoo's by Alain Morillon

Patrick Fiévez s'attable au Nanoo's by Alain Morillon, un chef français qui propose une cuisine de saison d'un excellent rapport prix/qualité/plaisir.

Nous sommes à La Hulpe, où s'est posé un chef français au parcours singulier. Alain Morillon est né à Roanne, ville des frères Troisgros. Fils de restaurateur, il fait son service militaire comme cuisinier à Paris, où il reste pour travailler chez Prunier, avant d'ouvrir son restaurant, à Neuilly-sur-Seine.

Adresse?
Nanoo's by Alain Morillon
Rue des Combattants, 110
1310 La Hulpe
Tél. 02/653.10.61
Fermé dimanche soir et lundi. 

Sommelier?
Carte française assez courte présentée par le fils du chef, Maxence. Appellations de Loire peu connues comme Quincy et Montlouis. Trois références hors de France Argentine, Espagne, Allemagne. Coeur de carte: 33-51 euros.

Décibels?
Musique en sourdine.

Addition?
Deux apéritifs et deux menus quatre services avec la sélection des vins (4 différents): 196 euros.

On y retourne?
Oui, un midi, pour le nouveau menu trois services, sagement facturé 39 euros.

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Il y accueillera des personnalités comme Nicolas Sarkozy, Sophie Marceau, Patrick Bruel, Jacques Villeret, Antoine de Caunes... Suite à l'incendie de son établissement, le chef décide de s'installer en Belgique. On le verra successivement dans les cuisines de la brasserie Le Prince d'Orange et Chez Marie, l'adresse gourmande près de la place Flagey. Avec son complice de salle, Daniel Marcil, ils décrocheront une étoile.

À la fermeture, il a une opportunité: la reprise d'un restaurant dans le Brabant Wallon, à la Hulpe. Il lui gardera son nom et y ajoutera le sien.

Murs gris, tables de bois blanc, chemins de table noirs. Une musique de jazz souligne une ambiance plutôt intimiste. Notre choix se pose sur le menu quatre services proposant pour chacun deux plats au choix. L'apéritif est une flûte de cet excellent champagne Drappier brut nature et une tapenade d'olives kalamata -hachées et non mixées pour davantage de texture.

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Ma compagne a choisi un tartare d'huîtres et de daurade marinée aux algues, servi dans leurs coquilles. C'est marin, c'est iodé. Mon oeuf (bio) frit est servi sur une compotée froide de poivrons, aubergine et basilic à l'huile d'olive. Une mini ratatouille avant l'été.

Ensuite, deuxième entrée. On revient au goût du large avec un risotto au poulpe et encre de seiche que ma voisine a vraiment apprécié. Mes petites escalopes de ris de veau bien croustillantes étaient accompagnées d'une mousseline de céleri aux noisettes.

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©rv

Une préparation tout en croquant et en délicatesse. Ma voisine a choisi comme plat une côte de cochon de lait, oignons confits et gratin de légumes racines. Légèrement saumuré, le cochon était présenté justement cuit (c'est-à-dire pas exagérément). Pour moi, un filet de dorade rôti avec une béarnaise aux échalotes et quelques légumes verts (courgettes et brocoli).

Comme dessert, un lingot au chocolat, dense, bien concentré en goût et une brioche perdue aux raisins confits parfumée au pain d'épices. Dans les verres, des vins différents en fonction des plats: un blanc de Loire (Monlouis), un autre du sud-ouest associant les cépages mauzac et sauvignon. Un vin rouge roumain (cépage feteasca neagra) avec le risotto au poulpe: un accord original mais guère convainquant. Et un verre de Maury, ce vin doux naturel du Roussillon, avec le dessert.

On a noté le bon rapport prix/qualité/plaisir, le chef étant créatif avec des produits peu coûteux, mais très goûteux.

À la recherche d'un restaurant près de chez vous? L'onglet 'Les tables de Sabato' reprend toutes nos adresses.

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