18h02’39”

" Bien sûr que vous pouvez envoyer un photographe, mais il va falloir faire vite : je suis en plein entraînement à Jabbeke, et dans trois heures je m’envole pour Hawaï." Plus une minute à perdre : une fois l’athlète de triathlon Marino Vanhoenacker (35) contacté, il fallait foncer. Impossible de changer les horaires d’avion, pas plus que le planning d’entraînement. " Je ne veux rien laisser au hasard dans ce trophée Ironman. C’est aussi la raison pour laquelle je pars trois semaines à l’avance à Honolulu. Le voyage, le jet lag et les températures tropicales ne m’empêcheront pas de gagner ! "

Vanhoenacker est un des grands favoris de cette épreuve mythique qu’est le triathlon Ironman de Hawaï : 3,8 kilomètres à la nage, 180 kilomètres à vélo et, l’apothéose, le marathon de 42,195 kilomètres. Une réelle épreuve dans tous les sens du terme, mais Vanhoenacker est un dieu du stade : au cours de ces dernières années, cet athlète a terminé à la sixième, cinquième et, en 2010, à la deuxième place, à 2 minutes du gagnant, l’australien Chris McCormack. " La préparation était nickel, je me sens bien. La semaine dernière je me suis calmé : 23 kilomètres de natation, 500 kilomètres de vélo et un petit 80 kilomètres de course. La préparation proprement dite pour cette compétition à Hawaï a été faite au mois d’août : alors j’alignais par semaine 30 kilomètres de natation, 700 de vélo et 100 de course à pied. "

Hawaï est et reste un événement magique dans le monde du triathlon. C’est là qu’est né Ironman, une compétition qui n’a pas volé son nom. La course à pied et à vélo se déroule dans des éboulis de lave à des températures avoisinant les 30°C. " C’est épuisant. En fait, un triathlon est d’abord une course contre soi-même : on évalue jusqu’où on peut aller, ce n‘est qu’à la fin que l’on se mesure à ses adversaires. Le défi est de trouver le juste équilibre entre son potentiel et son objectif. Et avoir de préférence un peu de réserve ... "

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Ironman : départ le 8 octobre à 18 h 45 (heure belge).

www.ironman.com

interview : jan lodewyckx PHoto: ellen goegebuer

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