Un show avec un budget de 300 millions d’euros à Las Vegas et à Macau. On aurait le melon pour moins que ça. Mais pas Franco Dragone. Lui, il garde les pieds sur terre. La terre de La Louvière, sa ville. Non pas parce qu’il idéalise la région de son enfance. Tristesse, ennui, pauvreté, Franco Dragone n’a pas peur des mots quand il s’exprime dans ce Sabato. Et il réalise parfaitement qu’un budget de 300 millions d’euros donne du pouvoir et de la visibilité. Pour les répétitions de son show, Celine Dion a dû faire le déplacement à La Louvière. Les 4000 jobs du Cirque du Soleil ont eu, eux aussi, des retombées sur La Louvière. Les ateliers de spectacle que Dragone a fondé ont pris racine à La Louvière.
Le favoritisme décomplexé, associé à une politique inspirée, voilà une situation qui n’est pas neuve et que nous associons spontanément à des politiciens issus de la même région, comme Dieu Spitaels et Papa Daerden, qui ont été adorés ou détestés, que l’on ait été de leur bord politique ou non.
Franco Dragone n’agit pas autrement. Sauf que lui, il déclenche des salves d’applaudissements nourris et zéro critiques, car il est et reste un homme de spectacle. Et qui n’aime pas ça?
Gerda Ackaert, rédactrice en chef