Seuls les initiés savent ce que cache ce toit à hauteur du genou, à la sortie de Grez-Doiceau. C’est un garage souterrain, dans lequel les voitures sont soigneusement rangées autour d'une "table", une compression de Ferrari.
Une Ferrari 275 GTS, une 512 BB, une F40, une Dino 246 GT. Une Lamborghini Countach LP 5000S et une Miura. Une Porsche 356 Cabriolet, une 911 Speedster et la première 911 Turbo fabriquée sur mesure avec un nez plat et 100 ch supplémentaires. "Elle a été fabriquée spécialement pour Mansour Ojjeh, le propriétaire franco-saoudien de la marque horlogère TAG." Plus une BMW Z8, une Lotus Europa et une Lancia Aurelia, "qui a appartenu au baron-explorateur Gaston de Gerlache". Autre voiture notable de la collection : une Maserati Sebring, non restaurée et en excellent état.
"La Ferrari 250 GT Cabriolet n’a été fabriquée qu’à 40 exemplaires. Il s'agit de la première version, généralement la plus belle. Regardez, celle-ci a des bumperettes. Je trouve que c'est l'une des voitures les plus élégantes jamais construites." Il refuse d’en révéler la valeur exacte. "Quelques villas."
Entre 1989 et 1995, Nicolas Hollanders de Ouderaen (52 ans) dirigeait Delvaux. Il y a six mois, il était executive vice-president chez Delhaize. "Je prends un congé sabbatique. Ma collection de voitures est pratiquement devenue une occupation à plein temps : entretiens, suivi du marché, rencontres... Je rentre du Concours d’élégance automobile de Pebble Beach, en Californie, et il y aura bientôt des concours et des ventes aux enchères à Londres, Paris, Turin et au Zoute."
"Jacky Ickx et Catherine Blaton ont construit cette maison. Après leur divorce, ils l'ont vendue à Jean Blaton, industriel et coureur automobile, qui a fait creuser le garage pour y exposer son incroyable collection de voitures. Après la faillite personnelle de Blaton, c’est le coureur, directeur d’écurie et concessionnaire Ferrari Jacques Swaters qui en est devenu le propriétaire. Après son décès, en 2010, et le déménagement de sa fille en Espagne, le bâtiment était vide. Je voulais l’acheter, mais ça n'a pas été possible. Alors, nous louons le garage."
"Il y a trois ans, avec trois amis, nous avons réuni nos collections sous le nom de collection Opus. Elle comprend une quarantaine de voitures, dont vingt sont ici. Je suis le "concierge" et l’"ingénieur". Le deuxième copropriétaire est un coureur automobile et le troisième, un amateur d'art. Nous avons acheté certaines voitures individuellement et d'autres, ensemble. Quand on se réunit, on peut effectuer des achats plus ambitieux. Et on partage les risques."
"Presque toute ma fortune est ici. La valeur de cette collection doit évoluer comme l'immobilier : un petit rendement juste supérieur à l'inflation. Nous achetons et vendons, mais seulement pour élever le niveau de notre collection. On peut appeler cela une sorte de gestion de portefeuille."
"Nous sommes à la recherche de voitures rares et qui sont encore dans leur état d'origine. Tout comme la valeur de l’immobilier est déterminée par trois critères - l'emplacement, l'emplacement et l'emplacement - les trois facteurs qui déterminent la valeur des voitures classiques sont l’originalité, l’originalité et l’originalité. Nous conduisons toutes nos voitures pendant des rallyes, mais aussi sur la route, tout simplement."
Autobiographie - Nicolas Hollanders de Ouderaen (52)
Ex-dirigeant de Delvaux, ex-executive vice-president chez Delhaize.
Voiture de tous les jours : Range Rover.
La première : Minerva Standard Vanguard.
La regrettée : Porsche 911.
La meilleure : Ferrari 250 et 275 cabriolet.
La pire : Les anciennes Lamborghini.
La préférée : Jaguar MK10 de l’année de ma naissance, 1962.
Le rêve : Ferrari 275 GTB Competizione Speciale.