Des artistes d’hier à ceux d’aujourd’hui, l’inspiration et la créativité se transmettent, se métamorphosent, donnant naissance à de nouvelles œuvres. Les créateurs du spécialiste autrichien du bijou en émail Freywille ont élaboré une collection-capsule en hommage à Alphonse Mucha, qui sera présentée le 18 septembre à Bruxelles dans le cadre de l’année Art nouveau.
“Notre société s’enorgueillit d’une longue proximité avec le travail d’Alphonse Mucha, qui a été à l’origine de plusieurs de nos collections”, se félicite Friedrich Wille, président-directeur général de Freywille. “L’année de l’Art nouveau en Belgique constituait l’occasion rêvée de saluer une fois de plus la mémoire de cet immense artiste, à travers une collection-capsule inspirée de sa vie et de son œuvre. Cinq bijoux en émail grand feu, notre spécialité. Un procédé qui, en portant le bijou à 800 °C pour en fixer les couleurs à l’intérieur de la monture en or fin, lui donne une durabilité incomparable. On obtient ainsi des pièces qui se transmettent de génération en génération.”
L’amour de l’art et de la création est souvent une affaire de transmission. D’ailleurs, John Mucha, petit-fils d’Alphonse Mucha, sera présent pour le lancement de la collection dédiée à son aïeul et baptisée Prague mon amour.
Transmission familiale
“Sa venue revêt une grande importance à nos yeux, d’autant que nous sommes une entreprise familiale, créée en 1951 à Vienne – une capitale de l’Art nouveau, tout comme Bruxelles”, rappelle le dirigeant. “Je travaille moi-même chez Freywille depuis le début des années 1970! Et j’espère la transmettre à mes enfants. Une société familiale, c’est à mes yeux d’abord un précieux patrimoine immatériel, des valeurs partagées, un état d’esprit. Chez nous, c’est l’amour de l’art et le désir de le diffuser le plus largement possible. Nos bijoux sont à la fois techniquement très avancés et intemporels. Nous créons aussi des instruments d’écriture et des soies assorties à nos collections.”
Au fil des décennies passées dans la société – dont son épouse Simone Grünberger-Wille pilote la création –, Friedrich Wille a présidé au lancement de nombreuses collections inspirées d’artistes mondialement célèbres, de Gustav Klimt à Paul Gauguin en passant par Friedensreich Hundertwasser. Chacune est l’aboutissement d’un long processus créatif, au fil duquel les artistes maison se plongent dans l’œuvre et dans la vie de l’artiste pour donner naissance à de nouvelles œuvres, exclusives. “Pour Mucha, ce processus a pris deux années et nous a notamment menés à Prague, où nous avons eu le privilège de visiter la maison où vivait la veuve de Jiří, le fils de Mucha, devenu père à l’âge assez avancé de 58 ans, exactement comme son père avant lui! Un véritable musée, dont nos créateurs et nous-mêmes avons pu nous imprégner de l’ambiance.”
Des liens forts avec la Belgique
Grand amateur d’histoire, Friedrich Wille est un Européen convaincu, qui souhaite renforcer la présence de sa société au cœur de l’Europe au sens large. “En plus de notre pays d’origine, l’Autriche, nous voulons conquérir la Belgique, l’Allemagne, la France, mais aussi la Suisse et le Royaume-Uni”, annonce-t-il. “La Belgique fait figure de carrefour, de plaque tournante des arts et du commerce, depuis le Moyen Âge. Bruxelles rayonne dans le monde entier. Et les liens historiques entre nos deux pays remontent fort loin: souvenez-vous par exemple du traité de Rastatt!" Ce traité de 1714 a en effet vu les Pays-Bas espagnols – soit quasiment tous les territoires de la Belgique actuelle, ainsi que le Luxembourg – passer dans le giron de l’archiduc d’Autriche.
“La collection-capsule Prague mon amour, inspirée de Mucha, comporte cinq bijoux précieux en émail grand feu. Des pièces que l’on se transmet de génération en génération.”