Une fois par mois, Alexandre Hauben, producteur de gin sans alcool, va se promener dans les rayons du Brico.
Une fois par mois, Alexandre Hauben, producteur de gin sans alcool, va se promener dans les rayons du Brico.
© Alexander D'Hiet

Le samedi d'Alexandre Hauben

Le samedi du producteur de gin sans alcool Alexandre Hauben: noter ses idées au saut du lit, chasser l’outil au Brico et bavarder dans la forêt de Soignes.

"Les samedis sont plus chouettes que les dimanches: il y a plus de choses à faire. Si le Brico était ouvert le dimanche, ce serait aussi une super journée." C'est certain, Alexandre Hauben n'a pas l'habitude de traîner... Quand il a participé à la Tournée Minérale en 2018, il a constaté que l’offre d’alternatives sans alcool était limitée et, bien souvent, trop sucrée. Début 2020, il lançait Botaniets, son premier gin sans alcool produit par triple distillation.

"Indispensable sur ma table de nuit:

Un carnet de notes. Dès que j’ouvre les yeux, j’ai une idée et je la note."

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Le nom Botaniets vient de son arrière-arrière-grand-père, qui pratiquait la botanique et la distillation il y a 120 ans. "Il avait laissé quelques livres, dans lesquels j’ai puisé de l’inspiration. Il s’appelait Georges Niets. Pour le spécialiste du marketing que je suis, c’était le rêve!" À la fin de l’année dernière, le Bruxellois a lancé une variante au yuzu et, cette année, un rhum sans alcool distillé et vieilli en fût (Havaniets), un amaretto, un negroni et, en 2023, ce sera un whisky.

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7h00 – "Je me réveille. Une petite voix dans ma tête me pousse à somnoler encore un peu, mais, dès que j’ouvre les yeux, il me vient directement une nouvelle idée, que je note dans le carnet qui se trouve sur ma table de nuit."

7h05 – "Je consulte Flipboard, l’app qui rassemble par thème des news de différents médias. En même temps, je tends l’oreille pour savoir si le reste de la famille est déjà réveillé. Je suis papa de deux fils et de deux filles, âgés de 14 à 19 ans: ils donnent du peps à mes samedis."

7h30 – "Je suis un grand buveur de café. Dès que je suis dans la cuisine, je me prépare deux cafés. Mon rêve: une vraie machine à espresso."

8h00 – "Il reste du pain? C’est la question du samedi matin. Comme il n’en reste pas, je vais chez Sandrine & Yatto, une nouvelle boulangerie artisanale de Woluwe-Saint-Lambert. Je ne sais jamais ce que je vais acheter, mais j’en repars toujours avec deux sacs pleins. Je les dépose à la maison et, quelques heures plus tard, ils sont vides!"

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8h30 – "Je vais au Lacrosse, un des meilleurs cafés de la ville. En plus du café, des gâteaux et des bagels maison, je trouve l’ambiance très cosy et c’est là que je lis mon journal, L’Écho."

10h00 – "Je gare ma Mini près du parc de Tervuren où je retrouve Christophe, un ami de trente ans. Nous sommes tous les deux des passionnés de course de fond et participons à des compétitions. Aujourd’hui, nous allons courir 25 kilomètres dans la forêt de Soignes. C’est le moment idéal pour profiter du week-end."

12h30 – "De retour à la maison, je raconte les anecdotes de Christophe tout en prenant un lunch rapide. Oui, quand on a des adolescents, le frigo est au centre de la vie familiale!"

13h30 – "Il vaut mieux que je ne fasse pas les courses. J’ai travaillé pour Spadel et Delhaize et, avec mon irrésistible tendance à passer des heures à lire toutes les étiquettes au supermarché, je ralentis le convoi familial. Alors je vais au Brico d’Auderghem, une sortie que je m’autorise une fois par mois. J’ai un immense respect pour les bricoleurs. Au cours des dix dernières années, j’en suis devenu un moi aussi. Fabriquer et réparer moi-même des objets me donne confiance en moi et m’apporte une énergie particulière. Ici aussi, je me promène pendant deux heures dans les rayons."

© Alexander D'Hiet

Me-time:

"Même si Je travaille 60 heures par semaine, je prends le temps de regarder une série. J’ai trouvé ‘Squid Game’ impressionnant."

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15h30 – "Je rends visite à ma mère. À 82 ans, elle est en pleine forme."

16h30 – "Je travaille environ soixante heures par semaine et, le samedi, je m’installe également devant mon Mac. Mon bureau se trouve dans mon dressing. Aujourd’hui, le gin Botaniets est servi dans plus de 250 restaurants en Belgique et est exporté au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Finlande, en Turquie et à Dubaï. Il a remporté des prix à New York et à Londres. Je ne dispose pas encore de ma propre distillerie, mais j’ai l’intention d’en reprendre ou d’en construire une."

20h00 – "Nous avons réservé une table chez Racines, mon restaurant préféré, à côté de la place Flagey. Il est tenu par Ugo Federico et Francesco Cury, originaires de Toscane."

0h15 – "Je vais me coucher. À côté de moi, mon carnet attend une nouvelle idée."

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