De l'intérêt de la microfinance dans la gestion d'actifs
En tant que gestionnaires d’actifs, nous sommes amenés à devoir continuellement réévaluer l’exhaustivité de notre univers d’investissement ce, en demeurant cohérents avec notre philosophie d’investissement et nos objectifs. Pour un gestionnaire obligataire dont l’essentiel du portefeuille est composé de titres souverains, pourquoi se tourner vers la microfinance? En 2009, pour la première fois, nous avons prêté la somme de USD 650.000 à une institution péruvienne. Étonnant? Pas si l’on sait que ce placement nous a rapporté 8,75% en un an sur un titre sujet à très peu de volatilité (pour ne pas dire aucune) et ce, sur la durée de l’emprunt. Encore moins si on replace cet investissement dans notre stratégie de construction de portefeuille. En effet, nos investissements obligataires s’orientent non seulement sur les emprunts émis par les pays développés mais aussi sur la dette issue des pays émergents. Avec le temps, nous avons progressivement accru notre allocation à cette dernière catégorie d’actifs. En 2007, à la veille de la crise, nous recherchions une nouvelle frontière pour optimiser notre portefeuille. Un candidat d’alors: la dette d’entreprises provenant des marchés émergents. Malheureusement et malgré l’existence d’un marché secondaire, les volumes et la liquidité liés à ces papiers n’étaient pas encore satisfaisants. De fait, il en résultait une forte volatilité. Entre mai et octobre 2008, le surplus de rendement offert par cette classe d’actifs s’écartait de plus de 8% passant de 3,15% à 11,07%.