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Or L’inflation ne va pas doper l’once tout de suite

On observe une corrélation entre les taux obligataires et l’attrait de placements refuges tels que l’or. Le métal précieux est considéré comme une bonne alternative en cas de flambée des prix. Alors que le rendement des obligations est grignoté par la hausse du coût de la vie, l’or, qui ne produit pas d’intérêt, est souvent vu comme un rempart contre l’inflation. Mais dans le contexte actuel, ce n’est pas vraiment le cas. "Au cours des derniers mois, l’or n’a plus vraiment fait figure de valeur refuge", constate Luc Charlier (ING Belgique). "Pour qu’on y revienne, il faudrait que le scénario économique s’emballe ou qu’on soit à la veille d’une nouvelle crise." En effet, si l’on parle d’un retour de l’inflation, toutes les prévisions font état d’une accélération très progressive de la hausse des prix. Il n’y aurait au stade actuel aucun risque de surchauffe de nature à bénéficier aux actifs refuges. En outre, l’investisseur doit aussi tenir compte de la variable devise. Le cours de l’or est la plupart du temps exprimé en dollar. Or, le prix du métal jaune connaît des évolutions très différentes si on l’exprime en euro. Luc Charlier appelle donc à la prudence à l’égard de cet actif toujours populaire: "Nous sommes globalement neutres sur l’or. Ceux qui en détiennent peuvent le conserver. Mais pour en acheter, il est sans doute un peu tôt." L’once d’or fluctue actuellement autour de 1.220 dollars (1.075 euros), alors qu’elle avait atteint un plus haut cette année à plus de 1.300 dollars (1.155 euros) au moment de l’annonce des achats d’actifs par la Banque centrale européenne, fin janvier.