Sergio Herman dans son nouveau restaurant, Le Pristine, à Anvers.
Sergio Herman dans son nouveau restaurant, Le Pristine, à Anvers.

Le Pristine à Anvers: "La simplicité n'est pas un ingrédient de Sergio Herman"

Nous avons testé Le Pristine, à Anvers, où Sergio Herman revisite la cuisine italienne et propose une nouvelle expérience gastronomique intense.

À quoi peut-on s’attendre quand Sergio Herman, le chef qui jongle entre repas trois étoiles et frites mayo de luxe, s’attelle à la cuisine italienne? Des pâtes et des pizzas? Du tiramisu?

"Le Pristine allie luxe et générosité, savoir-faire et innovation."
Jan Scheidtweiler
Critique culinaire
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De fait, ces trois classiques figurent à la carte du Pristine, l’ambitieux projet que Sergio a lancé mi-juillet, en collaboration avec la famille Dheedene (active dans le business de la mode), mais le chef ne serait pas un tel phénomène s’il s’en tenait à un simple twist de la cuisine italienne.

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Les plats imaginés allient luxe et générosité, savoir-faire et innovation. Pour être honnête, on y mange nettement mieux que dans beaucoup de restaurants italiens dits authentiques.

Quel plaisir de s’asseoir à une table nappée de blanc, avec vue sur la cuisine ouverte, une boule à facettes et une grande œuvre de l’artiste Rinus Van de Velde. Et de découvrir une belle carte plutôt que l’incontournable menu dégustation. Ouf, on peut choisir ce qu’on va manger!

Sergio Herman fusionne food et design dans son nouveau restaurant Le Pristine.
Sergio Herman fusionne food et design dans son nouveau restaurant Le Pristine.

Les douze propositions sont réparties entre entrées, plats intermédiaires et principaux. De la salade de tomates à la burrata (21 euros) aux orecchiette aux fruits de mer (58 euros pour deux), presque chaque assiette affiche un clin d’œil affirmé à l’Italie.

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La simplicité ne sera sans doute jamais un ingrédient de Sergio, mais avec la fantastique entrée autour du gambero rosso (24 euros), une grosse crevette rouge de Méditerranée, il s’en approche: quelques herbes salines, des baies d’argousier et un délicieux jus, il n’en faut pas plus au maître pour offrir l’excellence.

Les dégustations autour de l’huître de Zélande (15 euros pour deux), à commander séparément, sont plus complexes. Malgré la garniture de stracciatella, pamplemousse et granité de spritz, la divine salinité est préservée. Les raviolis farcis à la lavande de mer, parachevés avec des asperges vertes et des langoustines (42 euros pour deux) sont également excellents.

Le chef Sergio Herman n'utilise que des produits de haute qualité.
Le chef Sergio Herman n'utilise que des produits de haute qualité.
© Peter-Paul de Meijer

N’y a-t-il donc aucune critique à formuler? Si. Le Pristine est cher - un plat principal revient à 35 euros en moyenne. Et les clients sont parfois inutilement poussés à la dépense: par exemple, on paye 35 euros pour une entrée à base de hamachi et d’artichaut, uniquement parce qu’il y a une cuillerée de caviar - qui n’offre que peu de valeur ajoutée.

Mais si vous recherchez une expérience culinaire et ne reculez pas devant la dépense, Le Pristine est un must.

Restaurant Le Pristine

Adresse?

Le Pristine Lange Gasthuisstraat 13 2000 Anvers Tél. 03/376.33.76 www.lepristine.com Fermé dimanche et lundi. 
Sommelier? 
Une belle carte des vins équilibrée proposant également une large collection de sakés. Quatorze vins sont disponibles au verre, prix allant de 7,5 à 25 euros (le rosé brut de Billecart-Salmon). 
Décibels?
Avec de grands haut-parleurs, une cuisine ouverte et un vaste espace pouvant accueillir facilement cinquante personnes, Le Pristine n’est pas un restaurant à l’ambiance feutrée, mais débordant d’énergie. 
Addition?
280 euros pour deux. 
On y retourne? 
C’est une adresse de choix à Anvers, mais un peu trop chère pour y retourner sans avoir ouvert un compte d’épargne.

 

 

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