Soigner le mal-être par la création artistique
L'art-thérapie est une discipline qui a le vent en poupe, mais qui ne jouit pas encore d'un statut légal en Belgique. Les choses pourraient toutefois changer prochainement.
Anxiété, stress, mal-être... Autant de maux qui rongent nos sociétés occidentales dites postmodernes. D'après l'Institut de Santé publique, en 2013, 32% de la population de 15 ans et plus (soit 6% de plus qu'en 2008) éprouve des difficultés émotionnelles: perte de sommeil consécutive à des soucis, sensation d'être constamment tendu ou stressé, sentiment d'être malheureux et déprimé, etc. La femme active est la plus touchée par ces troubles, laissant supposer que la source potentielle de ces difficultés pourrait être liée à la vie professionnelle et/ou à son articulation avec la vie familiale.
Les entreprises aussi
Des thérapies en tout genre - certaines éprouvées, d'autres novatrices - tentent de répondre à ces nouvelles pathologies. Parmi les approches innovantes, l'art-thérapie est en train de gagner du terrain. Fruit de la rencontre entre psychologie et création artistique, l'art-thérapie s'adresse tant aux particuliers qu'aux entreprises.
Comment fonctionne l'art-thérapie? En résumé, le patient se transforme en créateur: il peint, il dessine, il sculpte. Une démarche qui doit le mettre sur la voie de la guérison. Comme pour toutes les psychothérapies, l'intention est de susciter un changement de la personnalité du patient dans son état psychique et physique, et ce, au travers d'une relation interpersonnelle avec l'art thérapeute. Avec le plus souvent, des résultats encourageants à la clé.
En quête de statut
On dénombre quelques dizaines de praticiens en Belgique à l'heure actuelle. Mais contrairement à l'Angleterre, la France, la Suisse ou le Canada, il n'y a pas de statut légal. Le patient n'est donc pas remboursé par l'Inami. De leur côté, les art-thérapeutes souffrent d'un manque de visibilité et de l'absence d'une association professionnelle défendant leurs intérêts.
Le problème se situe en amont, à savoir que le titre et le métier de thérapeute ou de psychothérapeute ne sont pas protégés en Belgique. Cette situation pourrait toutefois changer. En effet, une loi-cadre allant dans ce sens a été votée à la Chambre le 30 janvier 2014. Elle précise les critères de formation a minima et le cadre général d'habilitation à pratiquer. Elle devrait entrer en vigueur au plus tard le 1er septembre 2016.
Les plus lus
- 1 Grève générale du 20 mai: voici les perturbations à prévoir ce mardi
- 2 Pourquoi l'or s'achemine vers sa plus forte chute hebdomadaire en six mois
- 3 Revers au Congrès pour le mégaprojet de loi de Donald Trump
- 4 Wegovy, le traitement anti-obésité de Novo Nordisk, vendu en Belgique à partir du 1er juillet
- 5 À Tirana, l'Europe unie derrière Zelensky envisage des sanctions "dévastatrices" contre la Russie