Recticel mise gros sur l'isolation résidentielle
Bruxelles (L'Echo) - Deux semaines avant que le groupe n'annonce une réduction de ses investissements pour faire face à l'effritement des conditions de marché, Recticel a investi pas moins de 14 millions d'euros (bâtiments inclus) pour construire une nouvelle usine d'isolation à Stoke-on-Trent, en Grande-Bretagne.
Ce nouveau site de production vient complèter celui de Wevelgem dans un marché qui "va encore grandir" selon Paul Werbrouck. Pour le General Manager de la division "isolation", la part de marché pour la mousse de polyuréthane varie fortement d'un pays à l'autre - de 4 à 35% - et en Angleterre, elle représente déjà plus ou moins 2,7 millions de m³. "Le marché britannique est calme pour l'instant mais d'ici 2010-2012, nous nous attendons à un boom grâce à de nouvelles réglementations plus sévères en matière d'isolation", a-t-il expliqué lors de l'inauguration du nouveau site.
Pour l'ensemble de l'exercice en cours, Recticel s'attend d'ailleurs à ce que les ventes du segment "isolation résidentielle" s'établissent à 140 millions d'euros, là où elles n'atteindront que 40 millions d'euros pour le segment "isolation industrielle", un marché "nettement plus stagnant ces dernières années".
AUGMENTER LA CAPACITE : UN OBJECTIF COMPROMIS?
D'une capacité totale de 450.000m³, la nouvelle usine de production emploie 23 personnes, réparties en 3 équipes, et dispose pour l'instant d'une seule ligne de production." Il est possible de doubler la vitesse mais cela nécessiterait un investissement de 3 millions d'euros", commente Win Giebens, Industrial Manager de l'usine de Stoke-on-Trent.
Le groupe a également annoncé que la capacité de l'usine de Wevelgem, qui en 30 ans a été multipliée par 20, sera augmentée d'ici 2008-2011 "afin de faire face à la demande croissante en Europe continentale". Un objectif qui sera probablement compromis temporairement par la révision à la baisse des investissements prévus par le groupe.
TROP TÔT POUR EUROPE DE L'EST
Recticel a déjà un pied en Pologne par le biais de trois de ses divisions mais n'envisage pas, pour l'instant, de s'étendre en Europe de l'Est. "Il est encore trop tôt, le marché est trop petit. Les points de ventes seront encore développés en préparation des installations productives dans les quelques années à venir, mais pas tout de suite", a déclaré Werbrouck.
Sarah Godard
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