Les résultats d’une étude en cours dans six villes, parmi lesquelles Louvain, devraient permettre de promouvoir plus efficacement la consommation responsable d’alcool. Philippe Vandeuren, Legal & Corporate Affairs Director chez AB InBev, dévoile les efforts déployés par le géant brassicole dans ce domaine.
AB InBev entend assumer ses responsabilités et participer aux recherches sur la réduction de la consommation nocive d’alcool. Avec ses Global Smart Drinking Goals, le premier brasseur mondial formule quatre objectifs ambitieux. " D’ici à 2025, nous voulons que les bières sans alcool ou faiblement alcoolisées représentent un cinquième de notre volume de bière brassée dans le monde: c’est notre premier objectif ", précise Philippe Vandeuren. " Ensuite, nous comptons investir 1 milliard de dollars dans des campagnes destinées à soutenir une consommation responsable d’alcool. Nous souhaitons également mieux informer le consommateur sur les bières alcoolisées. Enfin, nous voulons voir diminuer de 10%, d’ici à 2020, la consommation nocive d’alcool dans six villes réparties dans le monde. "
Louvain, le berceau du brasseur, compte bien entendu parmi les six villes choisies. " Nous ciblons bien sûr l’importante population étudiante, mais nous ne négligeons pas pour autant les autres groupes-cibles ", souligne Philippe Vandeuren. AB InBev désire avant tout identifier les problèmes et leurs causes. "Nous présumons que la ville est confrontée à un certain nombre de problèmes, tels que le binge drinking (qui consiste à boire le plus d’alcool possible en un minimum de temps, NDLR), la consommation précoce d’alcool et la conduite sous influence. L’enquête a eu lieu en novembre et décembre. Les résultats sont en cours de traitement."
Ambitieux et réaliste à la fois
En matière de sensibilisation à une consommation responsable, de meilleures pratiques doivent naître des expériences et informations collectées dans ces six villes-pilotes. Des pratiques qu’AB InBev compte déployer dans le reste du monde. Des objectifs ambitieux? Certes, mais le brasseur s’est déjà, par le passé, fixé six buts en matière de consommation responsable… et les a tous atteints.
D’ici à 2025, nous voulons que les bières sans alcool ou faiblement alcoolisées représentent un cinquième de notre volume de bière brassée dans le monde
"À présent que l’enquête de base a été menée, nous pouvons élaborer et lancer des campagnes concrètes qui n’en influenceront pas les résultats ", enchaîne Philippe Vandeuren. " En décembre, une campagne ciblera spécifiquement les risques de la conduite sous influence, une problématique pertinente durant la période des fêtes. Puis, nous pourrons commencer à travailler de manière beaucoup plus ciblée et nous concentrer sur les éléments que l’enquête a identifiés comme particulièrement pertinents pour Louvain. Nous réfléchissons aux manières de poursuivre nos recherches et de mettre sur pied des campagnes pour les différents groupes-cibles en collaboration avec nos partenaires – la ville de Louvain, la KUL et l’hôpital universitaire. Via les médias sociaux et des affiches sur les bus de la ville, par exemple. Nos partenaires jouent ici un rôle crucial grâce à leur expertise spécifique. Nous sommes très heureux de constater que des responsables politiques, des prestataires de soins et des membres du corps académique partagent notre ambition de réduire la consommation excessive d'alcool. "
Les cœurs et les esprits
De nombreux pays sont beaucoup plus avancés que la Belgique dans ce domaine. En Espagne, les bières sans alcool ou faiblement alcoolisées représentent 18% du marché de la bière, contre 10% en Allemagne et à peine 2,1% chez nous. " Il reste un long chemin à parcourir ", reconnaît Philippe Vandeuren. " D’un autre côté, les exemples de l’étranger prouvent qu’il est possible de faire nettement mieux ici! Nos propres enquêtes le démontrent: les Belges sont très réceptifs à ce type de produit, surtout les plus jeunes. C’est un motif d’espoir. Voilà pourquoi nous investissons pleinement dans des bières comme la Hoegaarden Radler 0,0 et la Jupiler 0,0%. "
L’idée est clairement de conquérir les cœurs et les esprits. Même au sein de l’entreprise. " Tout le monde chez AB InBev doit adhérer à l’idée que 20% de notre volume doit provenir de bières sans alcool ou faiblement alcoolisées, et que nous avons un rôle d’exemple à jouer dans ce domaine ", conclut Philippe Vandeuren. " Nous favorisons cette prise de conscience auprès de nos 1.500 collaborateurs dans le Benelux. Lors du Global Beer Responsible Day, ils ont tous reçu un assortiment de produits sans alcool ou faiblement alcoolisés. Nous leur demandons également d’en parler avec leurs amis et au sein de la famille. Car, en définitive, ils sont les meilleurs ambassadeurs de notre message et de nos produits. "
Mieux informer le consommateur
Les trois principaux brasseurs mondiaux apposent désormais des informations nutritionnelles et des listes d’ingrédients sur les étiquettes de leurs bières. L’initiative porte tant sur les bouteilles que sur les canettes et les emballages secondaires en plastique ou en carton. Par ces efforts, les brasseurs répondent à une demande croissante des consommateurs en faveur d’une meilleure information.
L’initiative, soutenue par l’association The Brewers of Europe, est à mettre au compte d’AB InBev et de deux autres grands brasseurs européens. À l’inverse de l’alimentation et des boissons peu alcoolisées, la réglementation européenne n’impose pas de mentionner le nombre de calories sur l’emballage des boissons alcoolisées, par exemple. Pourtant, selon une étude de GfK, 86% des Européens souhaitent disposer d’informations nutritionnelles de ce type. Cette augmentation – le chiffre ne dépassait pas 69% en 2014 – démontre le désir des consommateurs européens d’être mieux informés lorsqu’ils savourent une bière ou d’autres boissons alcoolisées.
« AB InBev fut le moteur de cette initiative », dévoile Malte Lohan, Head of Corporate Affairs Zone Europe. « Nous sommes convaincus de notre responsabilité vis-à-vis des consommateurs. D’ici la fin de 2017, nous fournirons la liste des ingrédients et des informations nutritionnelles d’au moins 80% des bières que nous vendons dans l’UE. Cela exige la conception et la production de nouvelles étiquettes, canettes et emballages. »
À terme, on trouvera donc, sur chaque bouteille et canette de bière, au minimum des informations sur les ingrédients et la valeur énergétique. Les emballages secondaires d’AB InBev, tels que les boîtes en carton, mentionneront des informations nutritionnelles supplémentaires sur les ‘Big 7’: valeur énergétique (calories), graisses, graisses saturées, hydrates de carbone, sucres, protéines et sel. Outre les valeurs nutritionnelles pour 100 ml (le standard européen pour les boissons non alcoolisées), AB InBev fournira les informations par portion.
De meilleures informations, y compris dans l’horeca
Tout ceci est surtout valable pour ceux qui consomment de la bière chez eux. Car celles et ceux qui commandent un verre de bière au café ou au restaurant n’ont pas toujours accès aux étiquettes. C’est pourquoi AB InBev a créé le site Web www.tapintoyourbeer.com voici deux ans. D’un simple clic, on y trouve les ingrédients et les autres informations nutritionnelles de toutes les bières d’AB InBev. Et chacune de ces marques de bière proposera, sur son site Web, un lien vers cet espace dédié.
« Nous adaptons nos étiquettes à la réglementation européenne en matière d’informations relatives aux denrées alimentaires et aux boissons non alcoolisées, mais notre engagement dépasse largement les exigences », précise Malte Lohan. « Selon l’étude de GfK, plus de la moitié des consommateurs européens recherchent déjà des ingrédients et des informations nutritionnelles au moyen d’applications numériques. La totalité des informations doit donc être aisément et à tout moment disponible en ligne. »
Ingrédients naturels
Pour calculer les valeurs nutritionnelles, un laboratoire indépendant spécialisé analyse les informations nutritionnelles des bières d’AB InBev en fonction de paramètres spécifiques. Pour la valeur énergétique, il part du degré d’alcool, de la teneur en sucre et des extraits. « Une bière ne contient que des ingrédients naturels », indique Malte Lohan. « Il n’y a pas de graisse dans les matières premières, et le processus de brassage n’en crée pas non plus. La teneur en graisse de nos bières est donc toujours nulle. »
On entend parfois dire qu’un verre de bière équivaut à deux tartines pour ce qui concerne le nombre de calories. Un mythe? La vérité se situe entre les deux: une bouteille de Jupiler de 25 cl contient 108 Kcal, ce qui correspond à une tranche et demie de pain blanc. Une bière comme la Hoegaarden Grand Cru, avec 221 Kcal pour une bouteille de 33 cl, rivalise avec deux tranches de pain aux noix.