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interview

Conseil en ligne: bientôt un "robot-conseiller" pour votre épargne?

©Shutterstock

Surveiller son compte et effectuer des opérations sur son GSM ou son ordinateur est devenu une habitude chez les consommateurs belges. Les banques élargissent leur offre de services en ligne, proposant de plus en plus de conseil, et de nouveaux acteurs apparaissent. Tour d'horizon.

"Les jeunes générations ne s'adressent pas au guichetier de leur banque pour des conseils en matière d'épargne", lance Guillaume Prache, directeur exécutif de Better Finance, la fédération européenne des épargnants et usagers des services financiers. "On voit émerger un vaste secteur de conseil en ligne, très multiforme. À côté des sites d'acteurs traditionnels du monde financier, on trouve des services purement en ligne. Le développement fulgurant du FinTech – l'application des technologies numériques à la finance – soutient cette évolution. On parle beaucoup du 'robo-advice', un conseil fourni par des programmes informatiques, des algorithmes auxquels vous fournissez vos exigences (rentabilité, profil de risque, horizon, etc.) et qui vous dirigent vers des placements adaptés." Des conseillers électroniques qui auront l'avantage d'être très peu onéreux, et qui pourraient s'avérer intéressants pour la partie du patrimoine qui ne nécessite pas du sur-mesure. Mais les 'robot-conseillers' sont encore loin de proposer des stratégies de planification successorale, par exemple.

L'impact du développement du numérique en matière de finances est d'ailleurs l'une des thématiques retenues par les autorités européennes, qui ont lancé en décembre dernier une vaste consultation des parties prenantes (en jargon communautaire, un 'Livre vert'), prévue jusqu'au 18 mars 2016.

"La grande question à trancher: faut-il mieux réglementer cette nouvelle finance en ligne, et particulièrement l'aspect conseil?", reprend Guillaume Prache. "Le conseil financier est réglementé, mais il provient maintenant aussi d'acteurs non financiers, d'où l'apparition d'un flou juridique. Les conseils en ligne suivent-ils les règles de base d'information et d'éthique qui s'appliquent aux acteurs traditionnels?"

Pour Jacques Berghmans, codirigeant de la société d'investissement TreeTop Asset Management, utiliser ces technologies au service des investisseurs permet une transparence sans précédent. La société s'est lancée depuis plusieurs années dans un ambitieux projet que l'on pourrait qualifier de pédagogique. Sur son site et via des événements qu'elle organise, elle met à la disposition de ses clients et du public un contenu informatif très complet et accessible, sous forme de films, d'animations, d'articles... Pour les investisseurs, la plateforme numérique permet de consulter un véritable bilan consolidé des actifs, de suivre en temps réel la composition de son épargne, ses performances, et de les comparer avec les indices de référence. "L'efficacité de notre infrastructure et le recours aux fonds indiciels nous permet d'offrir aux petits épargnants un service jusque-là seulement accessible aux très gros patrimoines", se félicite Jacques Berghmans. "Nous sommes des précurseurs en Belgique, les seuls à rendre accessibles les fonds indiciels pour des frais de 0,5% par an en moyenne. Ceux-ci seront d'ailleurs compensés pendant les deux prochaines années grâce à une action commerciale en cours."

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