Le Belge moyen se montre plutôt défensif en matière d’investissements. En faisant preuve d'un excès de prudence, il passe à côté de belles opportunités. La combinaison de différentes techniques de gestion permet pourtant de réunir le meilleur de trois mondes: rendement, flexibilité et maîtrise des risques.
De nombreux investisseurs défensifs ont connu leur "petit âge" d’or. “Un effet secondaire de la politique de la Banque centrale européenne, qui maintient artificiellement les taux bas pour relancer l’économie”, observe Dirk Thiels, stratégiste en chef chez KBC Asset Management. “Ces baisses de taux ont nettement accru la valeur des obligations.” La valeur actuelle d’une obligation s’exprime dans le prix qu’obtiendrait le propriétaire s’il la vendait aujourd’hui. Et les acheteurs sont prêts à payer très cher une obligation assortie d’un coupon annuel de 4%, alors que le taux d’une assurance- vie ne dépasse pas 2%.
Cette période faste touche cependant à son terme. “Les taux ne resteront pas très longtemps à leur niveau actuel, nous le constatons aux États-Unis où la Réserve fédérale a mené une politique similaire. Et la moindre hausse des taux entraînera automatiquement une diminution sensible de la valeur des obligations.”
Les investisseurs, et principalement les moins audacieux, sont donc confrontés à un défi: ceux qui recherchent un rendement à long terme devraient investir de manière un peu plus dynamique.
SURVEILLANCE DU COURS PLANCHER: AVEC PARCIMONIE
Une solution réside dans les produits assortis d’une surveillance du cours plancher. Les investisseurs peuvent ainsi investir dans des fonds mixtes avec un parachute. Lorsque le marché perd de la vitesse, ce modèle de gestion émet un signal indiquant qu'il est préférable d’investir plus prudemment. Les investissements assortis d’un risque plus élevé (tels que les actions et l’immobilier) sont convertis en investissements moins risqués (liquidités).
“Pour démontrer l’importance de la combinaison de plusieurs techniques de gestion, nous comparons souvent le portefeuille moyen à une équipe de football. L’objectif d’une équipe de foot est toujours de gagner, de la même manière que les investisseurs espèrent obtenir un bon rendement. Mais à l’instar d’une équipe de foot, un portefeuille ne peut marquer de buts que s’il se fonde sur une bonne combinaison. L’investisseur a besoin d’attaquants qui osent prendre des risques – c'est notre stratégie ouverte. Et comme il préfère ne pas encaisser, il faudra également qu’il soigne sa défense. C’est la surveillance du cours plancher.
Notre stratégie
flexible est le milieu de terrain: il
opère rapidement la transition d’un
camp à l’autre, en fonction de l’évolution du marché. Le milieu de terrain joue plus défensivement lorsque la situation se détériore, mais il peut aussi attaquer si l’occasion se présente. Chaque investisseur met l'accent sur la dimension qui lui correspond le mieux. L’un adoptera une tactique plus défensive, l’autre se fera un peu plus offensif. Mais comme au football, trois types de joueurs sont nécessaires: des défenseurs de qualité, des attaquants dotés d’une bonne vision et un milieu de terrain flexible.
“L’investisseur a besoin d’attaquants qui osent prendre des risques – c'est
notre stratégie ouverte”
Debby Quaeyhaegens, gestionnaire de portefeuille chez KBC
“La surveillance du cours plancher est utile, elle a par exemple très bien fonctionné en 2008”, reconnaît Dirk Thiels. “Pour autant, il n’est pas conseillé d’intégrer trop de produits à surveillance du cours plancher dans un portefeuille. Le système déclenche rapidement un réflexe défensif, même s’il apparaît a posteriori qu'il n’était pas nécessaire. À plus forte raison sur un marché d’actions volatil, il empêchera souvent les investisseurs d’exploiter des opportunités de croissance.” En outre, il faut garder à l’esprit que la surveillance du cours plancher est uniquement un objectif et n’offre bien entendu aucune garantie.
PLUSIEURS TECHNIQUES
“Les investisseurs qui souhaitent combiner au mieux rendement, maîtrise des risques et flexibilité doivent recourir à plusieurs techniques de gestion”, souligne Dirk Thiels. “Une stratégie ouverte, une stratégie fondée sur le momentum et une surveillance du cours plancher.”
La stratégie ouverte est la technique de gestion la plus classique. Via un processus discipliné, des spécialistes analysent chaque mois les évolutions économiques et financières, la valorisation des produits et les perspectives de régions, secteurs et thématiques spécifiques. Ces informations sont transposées dans une stratégie d’investissement que vous pouvez suivre en investissant dans un fonds stratégique à gestion active. Cette technique de gestion a certes prouvé son bien-fondé par le passé, mais les experts eux-mêmes ne peuvent pas tout prévoir. C’est pourquoi KBC propose également une stratégie basée sur le momentum avec ses fonds très flexibles. Cette technique automatisée fait appel à des modèles mathématiques pour réagir rapidement aux tendances de marché. Les actifs performants sont rachetés, ceux qui le sont moins sont vendus.
Les investisseurs qui combinent ces deux techniques à la surveillance du cours plancher sont parés pour tous les scénarios imaginables. Dans un marché sans extrêmes, c’est surtout la stratégie ouverte qui s’avère efficace. Sur fond de tendance claire, vous pouvez profiter des opportunités générées par la stratégie de momentum. Et en cas de coup dur, la surveillance du cours plancher, qui n’offre pas une garantie complète, constitue un airbag qui amortit efficacement le choc. “La règle d’or de l’investissement reste la diversification”, conclut Dirk Thiels. “Non seulement entre les actifs, les régions, les thèmes et les secteurs, mais aussi entre plusieurs techniques de gestion.
UN COEUR DE TROIS COMPOSANTES
Comment les investisseurs peuvent-ils combiner ces trois techniques de gestion dans la pratique? “Nous proposons plusieurs produits pour chaque technique de gestion, en fonction des profils de risque du client”, reprend Debby Quaeyhaegens, gestionnaire de portefeuille chez KBC – elle constitue à ce titre le maillon entre la division Asset Management et le réseau d’agences.
Chez KBC, le client qui souhaite investir se voit proposer une approche personnalisée. “Nous commençons toujours par constituer un matelas, adapté à la situation et aux projets concrets du client”, détaille Debby Quaeyhaegens. “C’est de l’argent cash, par exemple sous la forme d’un compte d’épargne auquel le client peut toujours accéder.”
La majeure partie du portefeuille, autrement dit l’argent dont le client peut se passer un peu plus longtemps, est investie dans des produits à gestion active. “Ces investissements font l’objet d’un suivi constant de nos experts. Le client n’a aucun souci.” Ce “coeur” du portefeuille se compose de trois composantes fondamentales, basées sur les trois techniques de gestion. “Une partie de l’argent est investie dans des fonds ouverts qui suivent la stratégie de placement de KBC, une autre dans des fonds appliquant une stratégie de momentum, et la dernière dans des fonds avec surveillance du cours plancher”, poursuit Debby Quaeyhaegens. “Nous appliquons une répartition indicative de 60% de surveillance du cours plancher, de 20% de fonds ouverts et de 20% de fonds flexibles: compartiments qui accompagnent la tendance du marché. Les proportions exactes diffèrent néanmoins selon le client. Ainsi l’investisseur dynamique qui investit à long terme aura-t-il un peu moins de produits à surveillance de cours plancher en portefeuille.”
Au-delà de ce noyau, les clients qui le désirent peuvent encore investir une partie de leur portefeuille en fonction de certains thèmes ou en plaçant des accents particuliers sur certains éléments.
“Investir malin, c’est diversifier. Non seulement entre plusieurs actifs, régions, thèmes et secteurs, mais aussi entre plusieurs techniques de gestion.”
APPROCHE CORRECTE
“Une grand nombre de nos clients sont très prudents, ce qui les conduit parfois à s’enfermer dans une technique unique", déplore Debby Quaeyhaegens. "Ils misent tout sur la surveillance du cours plancher, alors qu’ils pourraient très bien investir de manière plus dynamique sans prendre plus de risques, et bien entendu dans le respect de leur profil de risque.” La surveillance du cours plancher, par exemple, n’a guère de sens pour les investisseurs à long terme, parfaitement capables de retrouver leur valeur après un creux. “Nous voulons aider nos clients à obtenir un rendement optimal, c’est pourquoi nous leur expliquons ce point de vue.”
“L’approche basée sur le portefeuille, c’est la grande force de KBC”, conclut Debby Quaeyhaegens. “De nombreuses banques appliquent une approche basée sur les risques. De ce fait, le client défensif se voit par définition proposer un investissement défensif, et dans les conditions de marché actuelles, il manquera de nombreuses opportunités de croissance. Les investisseurs défensifs qui combinent plusieurs techniques de gestion ont également accès à des produits dynamiques, sans pour autant perdre de vue la maîtrise des risques. Une manière de redonner de l’oxygène à leur portefeuille.”
1. Un
investissement équilibré grâce à la
stratégie ouverte
Ici, tout tourne
autour d’une stratégie d’investissement solidement étayée, définie chaque mois par des
spécialistes, au terme d’un processus structuré. Cette stratégie tient compte des évolutions économiques et
financières en temps réel, de la
répartition optimale entre les formes de
placement et des perspectives de régions, secteurs et thématiques spécifiques. Les fonds stratégiques de KBC
peuvent se prévaloir d’excellentes
performances historiques et obtiennent
de bons résultats dans un marché sans extrêmes.
Bien sûr, les résultats obtenus par le passé n’offrent aucune garantie pour l’avenir.
2. Un
parachute en cas de problème grâce à la
surveillance du cours plancher
Même les meilleurs
fonds stratégiques perdent de leur valeur
en cas de baisse du marché. Les produits assortis d’une surveillance du cours plancher suivent la stratégie de
placement de KBC, et sont en outre
réorientés par un modèle mathématique qui
surveille les cours plancher. En période de marchés baissiers, les investissements à risque sont
automatiquement convertis en
investissements moins risqués. Cette technique
apporte davantage de sérénité mais a un impact négatif sur les rendements pendant les années boursières
normales.
3. Réagir
de manière flexible aux tendances grâce
à la stratégie de momentum
La technique
flexible (ou stratégie basée sur le momentum)
est un modèle de gestion qui surfe sur les tendances de marché et apporte automatiquement les
corrections nécessaires. Ainsi, la
répartition du fonds est adaptée en continu
aux évolutions du marché. Si la stratégie d’investissement intervient toujours, le poids des actions et
des obligations est déterminé par les
formules du modèle. Cette technique est
plus efficace lorsque le marché suit une tendance claire.