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Un concert dans une église arrêté par la police à Crupet

Quentin Dujardin, très ému et indigné, suite à l'intervention des policiers. ©BELGA_INTERNAL

Le concert que devait donner le guitariste dinantais de jazz Quentin Dujardin à l'église de Crupet, dans la commune d'Assesse, a été arrêté par la police dimanche vers 15h00. En cause, les mesures liées au Coronavirus, qui interdisent actuellement les concerts.

L'artiste savait que l'événement musical qu'il avait organisé dans une église était interdit et s'attendait à ce que la police intervienne. C'était pour lui un geste fort de revendication afin de rouvrir le débat sur les mesures gouvernementales qui paralysent le secteur de la culture.

L'intervention de la police s'est déroulée dans le calme. Les agents ont autorisé le musicien à jouer un morceau devant les quinze personnes prévues. Un contrôle des identités a ensuite été effectué. Le dossier va maintenant être transmis au parquet de Namur qui décidera des suites. L'organisateur, à savoir l'artiste, risque une amende de 4.000 euros et les participants une amende de 250 euros.

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Redonner un souffle au secteur

Apparu très ému, Quentin Dujardin espérait initialement jouer cinq représentations de 40 minutes entre 15h00 et 20h00, avec pour chacune une assemblée de quinze personnes. Une manière aussi de dénoncer que l'on peut être autant dans une église en présence d'un prêtre mais pas d'un musicien.

"Nous sommes profondément indignés par cet arrêté ministériel qui nous empêche d'exercer. Il faut que cela cesse, que nous retrouvions un état de droit."

Quentin Dujardin
Musicien

"J'ai voulu pointer une absurdité et tenter d'ouvrir une brèche pour les artistes", a expliqué Quentin Dujardin. "Il faut remettre la question culturelle sur la table des négociations. Elle a profondément été ignorée et oubliée. Il est nécessaire de tenter de permettre de redonner un souffle au secteur." "J'ose maintenant espérer que le magistrat de garde admettra qu'il y a une certaine tolérance à avoir par rapport à cette action", a-t-il ajouté. "Ce qui est certain, c'est que nous sommes profondément indignés par cet arrêté ministériel qui nous empêche d'exercer. Il faut que cela cesse, que nous retrouvions un état de droit, comme l'ont souligné plusieurs avocats", a-t-il conclu.

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