Moody’s s’offre la PME bruxelloise Vadis dans la gestion de risques
Le géant américain Moody's rachète le spécialiste du big data et de la modélisation prédictive Vadis. Ce dernier était détenu par la société de conseil bruxelloise Intys.
Six ans après sa reprise par la société de conseil Intys, la PME bruxelloise spécialisée dans le big data et la modélisation prédictive Vadis Technologies change à nouveau de mains, a-t-on appris. Elle passe désormais dans le giron du géant américain de l’évaluation du risque Moody’s , connu notamment du grand public pour son agence de notation.
"La gestion des risques est plus complexe que jamais. C'est pourquoi nous fusionnons avec l'un des leaders mondiaux."
Les détails financiers de la transaction n’ont pas filtré. L’opération s’est toutefois donnée à voir au travers d’une fusion avec une filiale de Bureau van Dijk, ressort-il d’un acte au Moniteur. Le cabinet de conseil d'origine belge était racheté en 2017 pour trois milliards d'euros par Moody’s.
"La gestion des risques est plus complexe que jamais", évoque la cible dans un bref message publié sur son site internet. "C'est pourquoi nous fusionnons avec l'un des leaders mondiaux de l'évaluation des risques".
Transparence
Née au tournant de l’an 2000 dans le laboratoire du Professeur Bersini (ULB), Vadis a fait de la transparence dans les relations entre tiers sa spécialité. Sa plateforme maison permet notamment de gérer les risques (conformité, financier, RSE, cyber…) vis-à-vis d’un fournisseur et de mener une enquête préalable à toute transaction avec le concerné ("due diligence"). Et ce, en lien avec la directive relative au devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (CS3D).
La société génère près de quatre millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie une bonne vingtaine de personnes, au sein de la capitale du plat pays. On compte parmi ses clients des institutions européennes.
Positionnement différent
Racheté lui-même par un acteur étranger (le français Technology & Strategy), son précédent propriétaire Intys s’orientait chaque jour un peu plus vers le "service"; Vadis, de son côté était plutôt tourné "produit". "Ce positionnement différent a amené à se poser la question du meilleur acteur pour accompagner la forte croissance de l’activité", témoigne Jean-François Heering, CEO de Vadis Technologies.
Fort de quelque 15.000 employés dans plus de 40 pays, Moody’s enregistrait l’an dernier un chiffre d’affaires de 5,9 milliards de dollars, en hausse de 8% sur douze mois. De quoi l’amener à parler d’année "de progrès considérables". Le groupe se dit pour la suite "enthousiasmé" quant aux opportunités que lui offre l’intelligence artificielle générative. Il pourra compter notamment à cet effet sur la plus grande base de données d’entreprises, selon ses dires. Plus de 450 millions de sociétés y sont répertoriées.
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