(mon argent) - Un certain nombre de membres de la Fédération des mutualités neutres (la 206, à Bruxelles) n’ont pas digéré l’obligation de souscrire, depuis cette année, une assurance complémentaire. Coût: 138 euros par an. La mutualité 206 est l’une des sept fédérations qui composent l’Union nationale des mutualités neutres. L’une des particularités des "Neutres" était, jusqu’à présent, d’être parmi les dernières à ne pas imposer à leurs affiliés une assurance complémentaire. C’est d’ailleurs toujours le cas des autres fédérations, en Wallonie ou en Flandre. Mais pour combien de temps?
Plus de solidarité
Pour Camille D’Hulst, directeur général de la mutualité 206, cette décision était inévitable. Cette cotisation doit renforcer la solidarité entre les affiliés et permettre d’intervenir financièrement dans certaines pratiques mal (ou pas) remboursées par la sécu: médecines dites parallèles, vaccins, éducation santé et, plus généralement, tout ce qui contribue à une meilleure prévention en matière de santé.
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Les principes
Rappelons que, pour bénéficier des prestations de la sécurité sociale (remboursement de soins, indemnités), chaque citoyen doit être affilié à un organisme assureur (0A), c’est-à-dire soit à une mutuelle, soit à la caisse auxiliaire d’assurance maladie invalidité (Caami). Au choix.
Les mutuelles et la Caami gèrent l’assurance obligatoire. Au-delà de ce rôle légal, les mutuelles ont développé toute une série de services annexes, dont l’assurance complémentaire. Chaque mutuelle définit sa propre politique en la matière. Certaines complémentaires sont très étoffées, d’autres moins. On y trouve des mesures en faveur des jeunes, de la famille, des seniors, des remboursements complémentaires…
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Pourquoi la contestation
Le débat autour du caractère obligatoire de l’assurance complémentaire n’est pas neuf. Les arguments des réfractaires? Au-delà de la prime, certains affiliés contestent le fait qu’on leur impose un produit dont ils estiment les prestations peu en rapport avec leur situation personnelle: fécondation in vitro, prêts étudiants, assistance juridique, etc. De plus, nombre d’affiliés ont déjà une complémentaire auprès d’un assureur commercial, souvent dans le cadre professionnel (assurance groupe, etc). Si les mutualités ont parfaitement le droit de rendre obligatoire l’assurance complémentaire, les affiliés ne sont cependant pas pour autant prisonniers.
Pas de complémentaire? 3 astuces
Sans entrer ici dans le débat de société (et la concurrence croissante) qui oppose mutuelles et assureurs privés sur les notions de solidarité et de rentabilité, que faire si vous refusez une assurance complémentaire qui vous serait imposée?
Changez de mutuelle. Vous avez toujours la possibilité de demander votre mutation auprès d’une autre mutualité, auprès de laquelle la complémentaire est facultative. Ou plus généreuse – mais alors il faudra la payer- que celle de la mutuelle que vous quittez. Cette mutation est très facile et la plupart des sites mutuellistes vous expliquent comment procéder, y compris en téléchargeant les formulaires nécessaires. Une mutuelle peut cependant s’opposer à votre départ si vous n’êtes pas en règle en matière de cotisations légales. On ne parle donc pas ici de la complémentaire.
Bon à savoir. Si vous refusez la complémentaire que vous impose votre mutuelle, vous êtes en infraction avec ses statuts. Et vous recevrez quelques rappels… Mais vous n’êtes nullement en défaut par rapport au système légal d’assurance obligatoire, pour autant bien sûr que vous soyez en ordre de cotisations sociales: vos remboursements et indemnités prévus par le système légal ne peuvent pas être affectés.
Service minimum. Enfin, vous pouvez toujours vous inscrire gratuitement à la Caami. Cette caisse publique assume toutes les prestations de l'assurance obligatoire en soins de santé et indemnités, mais ne propose pas d’assurance complémentaire, et donc pas de cotisation non plus. Toute personne résidant officiellement en Belgique (salarié, indépendant, fonctionnaire, pensionné…) peut demander son inscription à la Caami, qui dispose de dix offices régionaux et d’une trentaine de permanences.
Tél.: 02/229.35.00 - 0800/11.292 (numéro vert)
e-mail: info@caami-hziv.fgov.be
web: www.caami-hziv.fgov.be
Changez de mutuelle. Vous avez toujours la possibilité de demander votre mutation auprès d’une autre mutualité, auprès de laquelle la complémentaire est facultative. Ou plus généreuse – mais alors il faudra la payer- que celle de la mutuelle que vous quittez. Cette mutation est très facile et la plupart des sites mutuellistes vous expliquent comment procéder, y compris en téléchargeant les formulaires nécessaires. Une mutuelle peut cependant s’opposer à votre départ si vous n’êtes pas en règle en matière de cotisations légales. On ne parle donc pas ici de la complémentaire.
Bon à savoir. Si vous refusez la complémentaire que vous impose votre mutuelle, vous êtes en infraction avec ses statuts. Et vous recevrez quelques rappels… Mais vous n’êtes nullement en défaut par rapport au système légal d’assurance obligatoire, pour autant bien sûr que vous soyez en ordre de cotisations sociales: vos remboursements et indemnités prévus par le système légal ne peuvent pas être affectés.
Service minimum. Enfin, vous pouvez toujours vous inscrire gratuitement à la Caami. Cette caisse publique assume toutes les prestations de l'assurance obligatoire en soins de santé et indemnités, mais ne propose pas d’assurance complémentaire, et donc pas de cotisation non plus. Toute personne résidant officiellement en Belgique (salarié, indépendant, fonctionnaire, pensionné…) peut demander son inscription à la Caami, qui dispose de dix offices régionaux et d’une trentaine de permanences.
Tél.: 02/229.35.00 - 0800/11.292 (numéro vert)
e-mail: info@caami-hziv.fgov.be
web: www.caami-hziv.fgov.be