La Belgique occupe la troisième place du classement des pays les plus riches au monde en termes de patrimoine net par habitant, apprend-on à la lecture du "Global Wealth Report 2014" du groupe Allianz.
Le patrimoine moyen du Belge s’élève en effet à 78.300 euros, soit 4,6 % de plus qu’en 2012. La Suisse conserve sa première place, suivie par les États-Unis.
Dans l'ensemble, le monde est devenu l'an dernier plus riche. La richesse totale des ménages a atteint un niveau record de 118 billions d’euros. La progression annuelle est de 9,9%, un rythme donc qui n’avait plus été enregistré depuis 2003.
Cette croissance est le résultat de la bonne tenue des marchés boursiers tant en Asie qu'aux États-Unis et en Europe.
Faible endettement par ménage
De manière générale, les ménages belges ont – tout comme leurs voisins allemands – continué à subir d’importantes pertes durant la période 2010 – 2014 : les pertes d’intérêts sont estimées à 6,2 milliards d’euros, soit environ 560 euros par tête d’habitant. La politique de la BCE et les faibles taux d’intérêt freinent non seulement l’accumulation de richesse sur le long terme, mais ils exercent aussi une influence directe sur les revenus via une baisse des revenus d’intérêt et une diminution des paiements d’intérêt sur les emprunts, indique-t-on chez Allianz.
"La diminution de la pression sur les débiteurs d’Europe du Sud est un objectif qui a en grande partie été réalisé. Mais il est important de ne pas perdre de vue les effets secondaires de la politique, notamment pour les investisseurs belges et leurs réserves de pension", explique Michael Heise, économiste en chef d’Allianz.
En Belgique, le montant total des actifs financiers bruts a augmenté de 4,7 % l’an passé, un rythme légèrement moins rapide que la moyenne européenne. Depuis 2007, ce montant a néanmoins grimpé de 22,3 %, soit nettement plus que la moyenne européenne de 15,1 %. Au cours de la même période, le montant total de l’épargne a quant à lui diminué d’environ 15 %.
Avec un montant de près de 2.130 euros par tête d’habitant, les Belges restent parmi les ménages ayant le plus épargné en 2013, derrière les Norvégiens et les Suédois.
La croissance du crédit a quelque peu décéléré depuis la crise financière, pour s’établir à 3,1 % l’année passée. Tant en termes absolus qu’en termes relatifs, le niveau d’endettement en Belgique est l’un des plus faibles d’Europe. Avec 19.850 euros par tête d’habitant en fin 2013, la dette se situe largement en dessous de la moyenne de la zone de 24.730 euros. Et la Belgique affiche le troisième ratio d’endettement le plus faible de la région (57,8 %), derrière l’Autriche et l’Allemagne.