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Comment reconnaître un vrai last minute?

L'été tardant à venir, les vacances de dernière minute connaissent un regain de succès. Mais peut-on vraiment dire que les last minutes sont moins chers? Et à quoi faut-il faire attention lorsque l’on réserve précipitamment?

Le last minute n'est plus ce qu'il était. Quand le terme est apparu dans les années 80, il désignait les places vides et les voyages invendus ou annulés, jetés sur le marché avec des ristournes spectaculaires. 

Ces soldes, cependant, appartiennent définitivement au passé. "Les tour-opérateurs, les hôteliers et les compagnies aériennes disposent aujourd'hui d'une information suffisante pouvoir connaître à l'avance leur taux d'occupation", explique Jan Peeters, spécialiste du secteur et propriétaire de Travolon.

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De nos jours, last minute est devenu synonyme de promotion. "Au début de la saison des voyages, on tente de stimuler la demande grâce à des actions de réservation précoce. Et quand la fin de la saison approche, il s'agit d'écouler le mieux possible tout ce qui reste", ajoute Jan Peeters. À ce stade, les tour-opérateurs ressortent le terme de last minute pour orienter la demande vers les destinations où il reste des places.

Météo instable

Cette année, pour des raisons d’insécurité politique, les invendus étaient nombreux sur l'Égypte et la Grèce. La Tunisie aurait si bien digéré sa révolution qu'il n'y a presque plus d'offre résiduelle en ce moment. Mais d'autres facteurs, plus capricieux, font fluctuer l’offre et la demande. "La saison des réservations anticipées a été bonne. Ensuite, les commandes ont reculé sous l'effet d'une dégradation de la confiance du consommateur. Mais la demande reprend à cause du mauvais temps de ces dernières semaines", poursuit J. Peeters.

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Aussi les chances de bénéficier de ristournes radicales sur votre destination de rêve se sont-elles fortement amenuisées. Quand la demande vers un certain lieu de vacances augmente soudainement, les tour-opérateurs mettent souvent au dernier moment des places supplémentaires sur le marché. C'est ce qu'ils appellent les last minutes. Bref, si vous voulez faire des économies sur votre budget vacances, le mieux est de différer au maximum le choix de la destination. Et de laisser la date de départ ouverte.

Tri sur le prix

Imaginons: vous avez deux semaines de loisirs, et vous voulez en passer au moins la moitié au soleil. Pour un budget de 300 à 900 euros par personne, le site Neckermann vous soumet non moins de 731 suggestions, que vous pouvez trier suivant le prix, les avis des clients ou l'importance de la réduction. Vous pouvez partir dès après-demain? Alors, une semaine à Ibiza vous coûtera 449 euros par personne tout compris, presque la moitié du prix catalogue. Départ dans une semaine? Il vous faudra débourser 790 euros pour le même voyage.

On retrouve le même phénomène dans les last minutes de Jetair. Une semaine à Corfou, départ dans deux jours, revient à 519 euros en demi-pension, et à 699 euros si vous partez six jours plus tard. On le voit: le prix est dicté par l'offre et la demande plutôt que par la règle "plus le départ est proche, moins le voyage coûte cher". Trois jours plus tard, le prix de la même semaine à Corfou retombe à 639 euros.

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Attendre à l'aéroport ?

L'amateur de last minutes sait qu'il ne faut pas hésiter longtemps: l'offre est généralement très limitée. Le prix a peu de chances de baisser encore, mais quelqu'un pourrait bien se montrer plus rapide. Pour les mêmes raisons, mieux vaut voyager seul, à deux tout au plus. En groupe de dix, vous risquez de ne pas pouvoir partir tous ensemble.

Le fait de réserver en ligne, chez un agent de voyage ou à l'aéroport ne change pas grand-chose. "Les prix sont à peu près les mêmes dans tous les canaux", confirme Jan Peeters. Attendre dans le hall de départ de l'aéroport, prêt à partir? Inutile, estime J. Peeters. "L’époque où il restait de la capacité le jour même est révolue. Un voyageur isolé peut prendre le risque, mais dès le moment où le périple exige un peu de planning, ce n'est qu'un facteur de stress en plus."

La recherche du last minute idéal commence en général sur Internet. Les grands tour-opérateurs ont tous leur moteur de recherche. Vous spécifiez vos préférences: période de départ, durée, destination et prix. Ne négligez pas les acteurs plus petits comme Joker, Imagine, Sunweb, Seven Plus ou Gallia. "Les sites étrangers comme Expedia et Lastminute.com sont moins intéressants: ils ciblent surtout les grands marchés comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne. L'offre accessible aux clients belges est trop limitée pour songer à de bonnes affaires."

À quoi faut-il faire attention ?

- la vraie démarque commence au plus tôt 14 jours avant le départ: inutile de réserver avant cela;

- comparez le prix du last minute avec le prix catalogue initial;

- assurez-vous que le prix comprend la taxe d’aéroport et les suppléments week-end ou hôtel;

- que couvre le tarif réduit: tout compris ou petit-déjeuner seulement?

- réservez auprès de tour-opérateurs dignes de confiance (respectez aussi les règles de sécurité des paiements sur Internet);

- vérifiez qu’il vous reste assez de temps pour les vaccinations obligatoires ou le visa (hors UE ou destinations exotiques);

- réservez en semaine et évitez la période du 15 juillet au 15 août;

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