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Trois ans après le Brexit, des regrets et le sentiment d'un énorme gâchis

L'ex-Premier ministre britannique, Boris Johnson, avait mené campagne de manière très agressive en faveur d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. ©AFP

Revue de presse du quotidien britannique The Guardian.

L'anniversaire du Brexit marque trois ans de chaos politique et de calamité économique. Il y a dix ans aussi, David Cameron prononçait un discours honteux dans lequel il promettait un référendum pour apaiser les tensions dans son parti.

Cameron a cru à tort que les Brexiters allaient se clamer. Ils se sont avérés insatiables.

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Cet acte d'automutilation nationale a laissé un goût amer aux partisans du maintien; beaucoup de regrets aussi avec la perte d'un idéal, ainsi qu'un déclin économique.

David Lammy, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, a promis la semaine dernière qu'il y aurait une amitié raffermie avec l'Europe avec un gouvernement travailliste. Il parle de reconnecter "un Royaume-Uni affaibli" avec ses alliés les plus proches, de "réduire les frictions" dans le commerce, de renforcer les liens avec les étudiants et de s'engager dans une "alliance pour une énergie propre".

Mais il n'y aura pas de rattrapage, pas de retour à l'union douanière ou au marché unique, affirment les travaillistes, qui veulent ainsi priver les stratèges conservateurs de ce qu'ils souhaitent ardemment: un nouveau Brexit lors des prochaines élections générales pour détourner l'attention de l'économie, de la crise du coût de la vie et de l'effondrement des services publics.

"La sombre réalité est que le pays semble s'effondrer sur presque tous les fronts", relève Jeremy Warner, rédacteur en chef adjoint du Telegraph.

Selon le sondeur John Curtice, 57% des Britanniques sont désormais en faveur d'un retour de leur pays au sein de l’UE. Mais il est imprudent d'imaginer que même avec une telle avance, un référendum pro-UE serait gagné. Nous savons tous ce que donnent les référendums... En outre, la Grande-Bretagne égocentrique oublie que Bruxelles, avec une guerre à ses portes et ses propres problèmes économiques, pourrait renoncer à négocier à nouveau avec le Royaume-Uni.

Regardez ce que le Brexit a fait: une contraction de 4% de la productivité à long terme par rapport à un maintien dans l'UE, selon l'Office for Budget Responsibility, l'inflation et les prix de l'énergie sont plus élevés que dans l'UE et le commerce a chuté de près d'un cinquième.

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"La sombre réalité est que le pays semble s'effondrer sur presque tous les fronts", relève Jeremy Warner, rédacteur en chef adjoint du Telegraph.

Tout cela explique pourquoi le professeur Matthew Goodwin affirme que "le Bregret s'installe en Grande-Bretagne", avec seulement aujourd’hui une personne sur cinq qui pense que tout se passe bien. Les Brexiters sont désormais une minorité. Ils se lamentent comme des damnés, mais peu d'entre eux reconnaîtront que leur projet a échoué.

Ce commentaire publié dans The Guardian a été traduit et résumé par nos soins.

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