Répartir votre portefeuille entre actions et obligations selon un rapport classique 60/40 est une méthode souvent utilisée pour tenter de maintenir la volatilité et les risques sous contrôle. Mais n’est-elle pas dépassée aujourd’hui?
Plusieurs indices ont atteint des niveaux record ces derniers mois. Et le spectre de l’inflation plane à nouveau sur le marché. Autant de raisons de ne pas en vouloir aux investisseurs pris de vertige… Dans le climat actuel, le moindre accès de volatilité suffit à en convaincre certains de jeter l’éponge. Et de rester des mois sur la touche.
Pourtant, chercher à se mettre à l’abri peut s’avérer aussi risqué qu’accepter les hauts et les bas de la Bourse. En proie à la panique, vous pourriez en effet vendre à un moment inopportun. Même si vous vous étiez encore récemment juré de rester investi au moins cinq ans. Car pour de nombreux investisseurs, il est difficile de “ne rien faire”. Même en période de marchés haussiers, la volatilité peut provoquer des accès de panique et amener les investisseurs à passer à côté de rendements significatifs.
L’allocation de risque est une stratégie qui peut aider les investisseurs à ne plus fonder leurs décisions sur leurs émotions. L’approche consiste à réduire la volatilité du portefeuille tout en recherchant un rendement potentiel attrayant. Autrement dit, une telle stratégie vous permet de ne plus vous préoccuper des changements d’humeur des marchés tout en y restant investis. La théorie est séduisante mais quelle est la différence avec l’allocation d’actifs classique?
“Vous répartissez votre portefeuille entre actions, obligations et autres catégories d’actifs, comme des matières premières, de manière à diversifier les sources de volatilité”
Allocation de risque vs allocation d’actifs
“L’allocation de risque est une stratégie d’investissement assez peu orthodoxe”, commente Max Widmer, Client Portfolio Manager chez Invesco. “Dans la plupart des manuels d’investissement, vous apprendrez à diversifier les risques en répartissant votre portefeuille entre plusieurs catégories de produits. C’est l’allocation d’actifs. Par exemple, vous investirez 60% de votre portefeuille en actions et 40% en obligations, ou selon un rapport 80/20, 50/50… en fonction de votre appétence pour le risque. L’idée est que la partie obligataire moins volatile constitue un matelas qui amortit la volatilité plus élevée du volet ‘actions’. Dans la pratique, cela signifie qu’en cas d’allocation 60/40, la volatilité du portefeuille est concentrée dans le volet ‘actions’. Le volet ‘obligations’ quant à lui n’en prend qu’une petite part à son compte, selon un rapport 90/10 par exemple. L’exposition à la volatilité n’est donc pas équitablement répartie entre les deux catégories d’actifs.”
Le problème réside dans le fait que, dans certaines situations, les actions peuvent entraîner d’autres catégories d’actifs dans leur chute. “C’était par exemple le cas lors la crise financière, quand les actions et les obligations ont plongé simultanément dans un environnement très volatil, ou lors du taper tantrum de 2013”, rappelle Max Widmer. “Un scénario dans lequel plusieurs catégories d’actifs baissent ou subissent d’importantes fluctuations simultanément n’est pas non plus invraisemblable dans le climat actuel. Si l’inflation demeure élevée et oblige les banques centrales à revoir leur politique, il est très probable que toutes les catégories d’actifs se retrouvent embarquées ensemble dans des montagnes russes.”
Autre raison de douter de l’allocation d’actifs classique avec des actions et des obligations: les investisseurs ont aujourd’hui accès à des actifs qui ne peuvent plus être rangés dans les cases traditionnelles. Dans l’allocation d’actifs classique, les investisseurs ont tendance à mettre les obligations d’entreprises des pays émergents, plus risquées, dans le même “pot” que les obligations publiques allemandes. Et ce, alors que les premières peuvent être aussi risquées que certaines sous-catégories d’actions. De ce fait, la répartition habituelle entre obligations et actions n’a plus lieu d’être.
“Un scénario dans lequel plusieurs catégories d’actifs baissent ou subissent d’importantes fluctuations n’est pas invraisemblable dans le climat actuel”
Fonctionnement
L’allocation de risque a pour objectif de remédier aux manquements de l’allocation d’actifs traditionnelle. Une méthode pour y parvenir consiste à prendre la volatilité comme baromètre de la diversification de vos investissements entre les différentes catégories d’actifs. Au lieu d’opter pour une répartition statique entre actions et obligations, vous commencez par fixer le niveau de volatilité que vous êtes prêt à accepter. “Ensuite, vous répartissez votre portefeuille entre actions, obligations et autres catégories d’actifs, comme des matières premières, de manière à diversifier les sources de volatilité”, détaille Max Widmer. “Mais dans la mesure où les actions et des catégories d’actifs comme les matières premières sont généralement plus volatiles que les obligations, cela signifie que les obligations se verront attribuer un poids plus élevé. À long terme, un portefeuille aussi défensif pourrait donc générer peu de rendement. En faisant appel à des produits comme des futures, vous pouvez appliquer des leviers sur certains actifs afin de générer davantage de rendement.”
Une stratégie possible consiste par exemple à partir d’une exposition équivalente aux actions (un tiers pour la croissance), aux obligations (un tiers pour la protection) et aux matières premières (un tiers pour le rendement réel). Mais si vous désirez lisser les pics de volatilité, il sera nécessaire de réduire ou d’accroître régulièrement l’exposition à certaines (sous-)catégories d’actifs. Cela signifie que les pondérations vont basculer au profit d’une des trois catégories d’actifs précitées. De tels basculements sont également possibles au sein de chaque catégorie d’actifs (par exemple avec, dans les matières premières, une plus grande exposition aux métaux précieux aux dépens des métaux de base). Il en résulte une interaction dynamique entre les catégories d’actifs qui maintient les risques sous contrôle tout en recherchant du rendement.
Cette stratégie éprouvée exige un certain bagage technique, un accès à des produits à effet de levier et bien entendu une mine de données. Autant de caractéristiques difficiles à réunir par un investisseur individuel. C’est pourquoi une solution d’investissement à gestion active qui applique l’allocation de risque peut constituer un complément intéressant au sein d’un portefeuille.
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