Infrastructures, actifs immobiliers et dette privée sont des exemples de classes alternatives qui peuvent possiblement permettre de contrer, du moins partiellement, l’inflation. L’éclairage de Nicolas Deltour, Head of Investment Strategy chez Belfius, et Kelly Hebert, Country Head BeLux chez M&G.
Comment les gestionnaires adaptent-ils leurs stratégies de portefeuille à l’inflation?
Nicolas Deltour: “D’une part, - et ceci vaut aussi dans les investissements traditionnels- ils vont rechercher des actifs dont la valeur elle-même augmente au même rythme que l’inflation. Mais aussi, voire surtout, ils investiront dans les sociétés ou secteurs les plus à même de pérenniser leur business model, quelle que soit l’augmentation de leurs coûts. Parce qu’elles disposent d’un haut pouvoir de fixation des prix (pricing power) dû à des barrières à l’entrée ou à des avantages compétitifs, ces sociétés peuvent répercuter leurs hausses de coûts sur leurs clients.”
En quoi la gestion alternative correspond-elle bien à de telles stratégies?
Kelly Hebert: “Certains actifs privés – comme l’immobilier, les infrastructures et la dette privée – peuvent servir de protection contre l’inflation. Les investissements dans des projets d’infrastructure, tels que l’énergie et l’eau, les réseaux de transport, de logistique et de télécommunications, les routes et les hôpitaux, peuvent générer des rendements indexés sur l’inflation. De son côté, la dette privée a généralement une sensibilité nettement moins importante aux variations de taux, le coupon de l’obligation privée étant revu régulièrement (en général tous les 3 mois) en fonction des taux directeurs.
N.D.: “Toute une série d’actifs réels voient leurs prix évoluer au rythme de l’inflation. Ils en sont même parfois (comme actuellement) une des premières causes. En détenir en portefeuille ou investir dans des solutions qui permettent d’optimiser l’utilisation de ces ressources est donc bien avisé dans un contexte inflationniste. Les infrastructures innovantes de dernières générations en sont un bon exemple et font d’ailleurs l’objet de soutiens massifs des autorités américaines ou européennes.
Et pour ce qui est de l’immobilier, que l’on retrouve aussi dans vos portefeuilles?
N.D.: “ La qualité intrinsèque d’une valeur immobilière sera déterminante dans son évolution. Pour un gestionnaire, il s’agit donc d’être pointu dans la sélection, en investissant notamment dans des bailleurs en mesure d’indexer leurs revenus locatifs. D’autres aspects contraignent à la granularité dans les analyses, telle la disparité des immeubles en matière de qualité des matériaux, de consommation énergétique et d’adaptabilité aux nouvelles organisations du travail. Des points particulièrement sensibles en ce moment.”
K.H.: “Cette granularité, que nous appliquons à tous les actifs d’un portefeuille en gestion alternative, constitue une des valeurs ajoutées de cette gestion, en comparaison avec une détention d’un actif immobilier en direct. »
La valeur liquidative des fonds pourra aussi bien baisser qu’augmenter. Ainsi, la valeur de votre investissement pourra aussi bien baisser qu’augmenter et il est possible que vous ne récupériez pas la totalité de votre investissement initial. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les opinions exprimées dans le présent document ne sauraient en aucun cas constituer des recommandations, des conseils ou des prévisions.
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