Les banques ont assisté à un véritable emballement des crédits hypothécaires au premier trimestre, avec plus de 85.000 demandes (hors refinancements) pour un total de quelque 17 milliards d'euros, selon les chiffres relayés par Febelfin, la fédération du secteur financier. Une envolée digne du boom immobilier connu pendant la pandémie de Covid-19.
"Le nombre de demandes de crédits poursuit sa tendance positive des derniers trimestres et confirme une confiance retrouvée dans le marché de l’immobilier grâce à la légère baisse des taux d’intérêt et la baisse des droits d’enregistrement en Wallonie", commente Ivo Van Bulck, directeur du retail credit committee de Febelfin.
Selon les chiffres de la Banque nationale de Belgique (BNB), les taux oscillaient en février 2025 entre en moyenne 2,87% (pour les crédits assortis d’une période initiale de fixité du taux supérieure à 10 ans) et en moyenne 4,40% (pour les crédits assortis d’une période initiale de fixité du taux d'un an).
Le nombre de demandes de crédits a ainsi crû de 17% sur les trois premiers mois de l'année, alors que les montants sollicités bondissaient de 27,5%.
Les crédits octroyés ont également affiché une forte croissance au premier trimestre. Quelque 52.500 crédits ont été accordés, ce qui représente une hausse de 32,5%, pour un montant total de plus de 9,6 milliards d'euros (+51%).
Tous les types de crédits progressent
Qu'il s'agisse d'un crédit pour acheter un logement, construire une habitation, la rénover ou un autre motif (garage, terrain à bâtir…), la tendance est à la hausse, relève Febelfin.
La plus forte augmentation est enregistrée dans les crédits pour les "autres destinations", soit les terrains, garages… avec une progression de 49,7%.
Les crédits en vue d'acquérir une habitation ont crû de 38,5% et le montant moyen, en hausse, était de 214.000 euros.
Les prêts destinés à acheter et rénover ont bondi de 27,5% et le montant moyen atteignait 248.000 euros.
Quant aux prêts destinés à la construction, ils ont progressé de 17,2%, avec un montant moyen emprunté de 240.000 euros.
Les rénovations restent fréquentes puisque les crédits destinés aux projets de ce type ont augmenté de 20,2%.
La baisse des taux a également entraîné une hausse de 125,3% du nombre de refinancements externes.
Le taux fixe toujours largement privilégié
Au premier trimestre, plus de 9 emprunteurs sur 10 (94,3%) ont de nouveau opté pour un taux d’intérêt fixe ou un taux d’intérêt variable assorti d’une période initiale de fixité des taux de minimum 10 ans.
Dans 2% des cas, les emprunteurs ont encore opté pour des crédits assortis d’un taux d’intérêt variable annuellement.