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Le PDG de Facebook cherche à monter un groupe de pression politique

©AFP

Mark Zuckerberg est sur le point de lancer un lobby politique dont l'une des priorités serait de peser sur le débat en matière d'immigration aux Etats-Unis.

Après les réseaux sociaux, les réseaux politiques? L'information n'a pas encore été confirmée par le principal intéressé, mais Mark Zuckerberg aurait décidé de se lancer dans une nouvelle aventure, politique cette fois. Non pas que le co-fondateur de Facebook soit candidat à une élection. Il s'agirait plutôt de mettre sur pied, avec d'autres patrons du secteur des nouvelles technologies, un groupe de pression qui plancherait sur des propositions politiques en matière d'immigration, d'enseignement, de R&D.

Zuckerberg serait prêt à financer la création d'un tel lobby à coup de millions de dollars.D'après des informations parues dans les journaux américains Politico et San Francisco Chronicle, l'accent serait mis sur les politiques d'immigration. Il s'agirait de plancher sur la manière dont le gouvernement américain pourrait attirer des cerveaux étrangers de plus en plus enclins à aller voir ce qui se passe dans des pays comme la Chine et l'Inde. La régularisation des immigrés clandestins ferait également partie des causes qui seraient défendues par ce nouveau lobby.

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Le timing serait parfait. Le président démocrate Barack Obama s'est fixé pour objectif de réformer les lois fédérales encadrant l'immigration avant la fin de son mandat.

Pas une première

Ce ne sera pas la première fois que Mark Zuckerberg fait une incursion remarquée dans le monde de la politique. Le 20 avril 2011, il avait offert une belle plate-forme à Barack Obama en lui organisant dans les locaux de Facebook une séance de chat sur son réseau social.Mais c'est surtout le récent coup de pouce qu'il a donné au gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie, qui a fait des vagues dans la presse et dans les milieux démocrates.

Le 13 février dernier, Mark Zuckerberg a en effet pris tout le monde de cours en organisant une collecte de fonds pour lui dans sa résidence de Palo Alto. Condoleezza Rice, secrétaire d'Etat sous le second mandat de George W. Bush, faisait partie des invités, qui durent chacun débourser pas moins de 3.800 dollars pour participer à la réception.Candidat à sa succession lors d'élections qui se tiendront en novembre 2013, Christie avait conquis l'opinion publique au lendemain de l'ouragan Sandy qui avait dévasté une grande partie des zones côtières de son Etat. L'homme qui avait activement soutenu la candidature du républicain Mitt Romney pendant la campagne présidentielle n'avait pas tari d'éloges à l'égard du président Obama pour sa gestion de crise quelques jours avant le scrutin.

Mais nombreux furent néanmoins les anti-Christie à avoir manifesté devant chez Zuckerberg le 13 février dernier. Ils accusaient ce dernier de soutenir les coupes imposées par le gouverneur dans les budgets du New Jersey en matière de planning familial et de santé de la femme. Une accusation probablement infondée alors que Zuckerberg, officiellement sans affiliation politique, semble bien trop pragmatique pour se laisser enfermer dans des dogmes politiques.Originaire de l'Etat de New York, il n'a pas de liens particuliers avec le New Jersey. Mais Zuckerberg avait rencontré Chris Christie à l'occasion d'une initiative qu'il avait lancée lui-même avec le maire démocrate de Newark, Cory Booker, pour doper le système d'enseignement de la ville. Il avait mis 100 millions de dollars dans la balance. Et le courant est visiblement passé avec Christie.

Zuckerberg, démocrate ou républicain?

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Il est difficile de qualifier Zuckerberg de pro-démocrate ou de pro-républicain, même si la Silicon Valley est plus proche des milieux progressistes que des conservateurs. Zuckerberg se serait d'ailleurs entouré de stratèges politiques proches des deux grands partis pour l'aider à mettre sur pied son organisation politique. On cite Joe Lockhart, ex-responsable de la communication à la Maison blanche sous le démocrate Bill Clinton et Rob Jesmer, un ancien cadre du parti républicain.Lorsque l'on regarde le profil des donateurs du comité d'action politique (PAC) créé par Facebook en 2011 et de ses bénéficiaires, on y trouve d'ailleurs à boire et à manger.

Zuckerberg a versé 5.000 dollars en 2011 et 2012 au PAC. Sheryl Sandberg, la directrice générale de Facebook et ancienne chef de cabinet de Larry Summers lorsqu'il était secrétaire au Trésor de Clinton, a versé les mêmes oboles. De même que Joel Kaplan, vice-président des affaires publiques de Facebook et ex-chef de cabinet adjoint de Bush fils.A boire et à manger, donc. Y compris au niveau des candidats soutenus, même si un peu plus de la moitié des 345.000 dollars récoltés par le PAC en 2012 sont allés à des républicains du Congrès.

Contrairement à Microsoft et à Google, dont les PAC avaient activement soutenu Obama, Facebook n'avait par contre pas fait d'incursion remarquée dans la présidentielle.

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