Le secteur auto plombé en bourse par des "profit warning" en cascade
Les nouveaux avertissements sur résultat lancés par Stellantis et Aston Martin ont pesé sur le secteur auto, qui signe en bourse la pire performance sectorielle du jour et de l’année.
L’enchaînement des "profit warning" continue de peser lourdement sur le secteur auto en bourse. Après Volkswagen, Mercedes-Benz, BMW et Volvo Car, Stellantis et Aston Martin ont à leur tour plombé la tendance ce lundi, en lançant, eux aussi, de nouveaux avertissements sur résultat. Les cours des deux constructeurs ont lourdement chuté dans la foulée, non sans entrainer l’ensemble du secteur dans leur sillage.
En chute de près de 15% à la clôture, l’action Stellantis a accusé l'un des plus fort replis au sein de l’indice paneuropéen Stoxx 600, alors que celle d’Aston Martin a dégringolé de son côté de plus de 20%.
Qu’il s’agisse des équipementiers ou des autres constructeurs, comme Renault , Volvo Car, Porsche , Volkswagen , BMW ou Mercedes-Benz , c’est en fait tout le secteur automobile qui a bu la tasse. Avec un recul de 4%, le sous-indice Stoxx 600 Auto a ainsi affiché de loin le plus fort recul sectoriel du jour. Depuis le début de l’année, il signe également la pire performance en Europe, creusant ses pertes à 9% sur la période, à comparer avec une hausse de plus de 9% pour l'indice Stoxx 600 qui reprend tous les secteurs confondus.
"Environ les deux tiers de la réduction de la marge opérationnelle courante sont imputables aux actions correctives en Amérique du Nord."
L'Amérique du Nord freine Stellantis
Prenant acte de la "détérioration" globale du marché automobile, Stellantis a revu en nette baisse son objectif de marge opérationnelle qu’il estime désormais entre 5,5% et 7%, contre un pourcentage à deux chiffres auparavant. S’il évoque, comme la plupart des autres constructeurs, "une concurrence chinoise accrue", le groupe semble surtout affecté par une série d’opérations coûteuses visant à redresser ses ventes en Amérique du Nord qui représente traditionnellement la majeure partie de ses bénéfices avec ses marques Ram, Chrysler ou Dodge.
"Environ les deux tiers de la réduction de la marge opérationnelle courante sont imputables aux actions correctives en Amérique du Nord", précise Stellantis. Et "d'autres facteurs contribuent pour un tiers, dont des ventes inférieures aux attentes au second semestre dans la plupart des régions".
La Chine pèse aussi sur Aston Martin
De son côté, Aston Martin pointe en particulier la faiblesse de la demande en Chine, tout comme les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, pour justifier la révision en baisse de ses prévisions annuelles, avec un résultat d’exploitation (ebitda) ajusté qui "devrait désormais être légèrement inférieur à celui de l'exercice 2023".
Le constructeur de voitures de luxe britannique annonce par la même occasion qu’il va réduire sa production de véhicules "d'environ 1.000 unités". Après en avoir vendu 6.620 en 2023, il n’a réussi à en livrer que 1.998 au premier semestre, soit environ un tiers de moins qu'au cours de la même période l'année dernière.
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