Enfin un accord nucléaire avec l'Iran

Le plus dur est à venir.

Au risque de tomber dans un lieu commun, on peut dire que l’accord nucléaire obtenu mardi à Vienne est historique. Il y a quelques années, voire quelques mois encore, personne n’aurait osé parier sur une telle percée dans les relations entre l’Iran et l’Occident. Il faut dire que le timing était idéal. Jamais depuis la révolution iranienne de 1979 et la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, on n’avait eu une telle volonté de dialogue de la part des dirigeants américains et iraniens. Sans les présidents Barack Obama et Hassan Rohani (et leurs diplomates en chef John Kerry et Mohammad Javad Zarif) on n’en serait probablement pas là, même si les Européens, les Russes et les Chinois n’ont pas joué les figurants.

Il faudra que la population iranienne profite réellement de la levée des sanctions économiques et pas uniquement au moment de faire ses courses.

Mais le plus dur est à venir: appliquer un accord qui compte autant de partisans que de détracteurs. Pour ça, il faudra s’assurer bien entendu que chacun interprète l’accord de la même manière au moment de l’appliquer. Mais au-delà de ça, il faudra que la population iranienne profite réellement de la levée des sanctions économiques, et pas uniquement quand elle fait ses courses. Il faut éviter à tout prix que la jeunesse iranienne qui n’a pas connu la Révolution – elle qui s’informe sur internet, s’exprime sur les réseaux sociaux (malgré les contrôles), se montre fière de sa culture et de ses valeurs tout en étant ouverte au reste du monde – constate avec du recul que tout ça n’était qu’un écran de fumée. Les ultra-conservateurs iraniens menés notamment par le clan de l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad n’attendent que ça en vue de la présidentielle de 2017. Mais le succès de l’accord dépendra en partie de l’après Obama. Si c’est Hillary Clinton qui remporte la présidentielle US de 2016, on peut espérer qu’elle poursuivra la politique d’ouverture de son ancien patron. Après tout, c’est lorsqu’elle était aux commandes de la diplomatie américaine que le cycle de discussions ayant abouti à cet accord a été lancé. Mais si c’est un républicain qui l’emporte, les relations irano-américaines risquent de subir un nouveau coup de froid.

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