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La chocolaterie belge de Godiva sous contrôle sud-coréen

©AFP

L’actionnaire turc du pralinier belge Godiva vend plusieurs actifs importants, dont la chocolaterie bruxelloise, pour à la fois se désendetter et financer la croissance de sa filiale.

L’unité de production de pralines bruxelloise de Godiva va changer de mains. Yildiz Holding, le groupe turc propriétaire de la chocolaterie belge depuis son rachat à l’américain Campbell en 2008, a conclu un accord de vente au profit de MBK Partners, un fonds de private equity sud-coréen totalisant 15,7 milliards de dollars d’actifs sous gestion. La transaction, qui reste soumise au feu vert des autorités de concurrence concernées ainsi qu’à la consultation du conseil d’entreprise en Belgique, fait partie d’une opération plus vaste incluant une série d’actifs de Godiva en Asie et en Océanie. Les deux parties, qui ont annoncé le deal par communiqué, espèrent pouvoir conclure celui-ci d’ici la fin juin.

Du Japon à l’Australie

Outre l’usine belge, la transaction concerne les opérations de distribution de Godiva dans quatre pays, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. MBK acquiert des licences perpétuelles pour développer l’affaire dans ces quatre marchés, tandis que Godiva Chocolatier (Yildiz) conserve la propriété de la marque.

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Si elle sera détenue par MBK, la chocolaterie bruxelloise continuera à l’avenir de produire à la fois pour les quatre marchés ayant changé de titulaire et pour Godiva. Ce dernier fabrique ses pralines dans trois usines, à Bruxelles, en Pennsylvanie aux Etats-Unis et à Istanbul en Turquie: les trois continueront donc à approvisionner l’ensemble des marchés.

La transaction permettra à Godiva Chocolatier d’accélérer sa croissance et notamment de financer son ambitieuse stratégie visant à multiplier ses ventes par cinq à moyen terme. Godiva, qui opérera toujours dans plus de cent pays, entend entre autres ouvrir 2.000 nouveaux cafés.

"La structure du deal assurera le maintien de l’héritage belge de Godiva…"

L’opération aidera aussi son actionnaire, Yildiz Holding, à réduire sa dette. Le groupe turc s’est lourdement endetté pour financer son expansion ces dix dernières années, de sorte que son endettement a atteint 6,5 milliards de dollars. Mis sous pression par ses créanciers, il a convenu de restructurer ses finances, ce qui passe par la cession de certains actifs. Le montant de la vente à MBK Partners n’a pas été dévoilé, mais selon des sources bien informées citées par l’agence Bloomberg, le deal pourrait atteindre 1,5 milliard de dollars.

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Godiva affirme, dans son communiqué, que la structure de la transaction permettra d’assurer le maintien de son héritage belge et ajoute qu’il continuera d’investir dans le marché belge. "Godiva conservera ses quartiers généraux européens à Bruxelles, dit-il. Il continuera de détenir et d’exploiter ses boutiques, ses points de vente destinés aux voyageurs et ses réseaux de produits emballés belges; et il maintiendra son centre d’excellence en recherche & développement basé à Bruxelles." Il ajoute qu’il conservera également son titre de fournisseur de la Cour, qu’il possède depuis plus de 50 ans.

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