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L'avenir de NLMK Clabecq reste une question ouverte

©BELGA

Malgré la conclusion de deux protocoles d’accord (ouvrier et employé), la phase I de la procédure Renault n’a pas pu être bouclée. Les syndicats reprochent à la direction des questions laissées sans réponses. La direction répond en quantifiant l’effort fourni jusqu’ici.

Alors que la direction de l’usine NLMK Clabecq et les représentants des ouvriers et des employés ont conclu des protocoles d’accord sur le plan social pour chacune des deux catégories de personnel, la phase I de la procédure Renault encadrant les programmes de licenciement collectif n’a pas pu être bouclée la semaine dernière. Dans un communiqué, le front commun syndical (CSC Metea, FGTB Métallo et CGSLB) a déclaré jeudi qu’il allait demander une réunion avec la Sogepa, qui représente l’actionnaire public (Région wallonne) aux côtés du géant de l’acier russe NLMK, voire demander une nouvelle conciliation au SPF Emploi.

"La volonté de la direction est de poursuivre et finaliser prochainement la phase I, afin de pouvoir réduire cette période d’incertitude, bénéfique pour personne."

Maurine de Rémont
Porte-parole NLMK Clabecq

Une double démarche venant contrecarrer le souhait de la direction, et d’une partie du personnel, de passer à la phase II de la procédure qui mettra fin aux incertitudes sur l’identité des travailleurs partants et la date de leurs départs.

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Ce qui a changé, depuis la signature du deuxième protocole d’accord (celui sur le plan social employés) le 17 avril? Les syndicats ont entre-temps formulé deux gros reproches à la direction de cette entreprise ayant perdu 33 millions d’euros nets en 2016, 49 millions l’année suivante et 58 millions en 2018:

  • Le bureau d’expertise Syndex, mandaté à la demande des syndicats pour analyser le plan industriel destiné à relancer l’usine, n’a pas obtenu des informations sur les plans stratégiques passés et futur, d’une part, et a eu difficile à en obtenir sur les investissements ainsi que sur la logique entre le modèle financier et le plan industriel
  • Une série d’alternatives formulées par les syndicats n’ont soit pas été analysées, soit pas adressées (pas de réponse) par la direction. Le front commun évoque "le refus de la direction de fournir des informations aussi importantes" pour justifier qu’il veut repasser par la case "Sogepa" puis peut-être par une conciliation
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De son côté, la direction de NLMK Clabecq se défend en faisant valoir qu’elle s’est dépensée sans compter ces dernières semaines pour faire avancer la négociation. Elle donne quelques chiffres, pour fixer les idées: depuis l’annonce du projet de licencier 290 travailleurs sur 580 le 17 janvier dernier, 21 conseils d’entreprises extraordinaires ont eu lieu, de même que 8 réunions préparatoires avec le cabinet Syndex et 7 journées de réunions spécifiques liées au plan social.

"Ces discussions ont, dans certains cas, fait évoluer le plan industriel."

Maurine de Rémont

La direction a répondu à plus de 540 questions et propositions formulées par les représentants des travailleurs en conseil d’entreprise, ainsi qu’à 140 questions posées par Syndex. Elle a, dans ce cadre, fourni "une multitude de documents internes (stratégie 2019-2022 année par année)", dit-elle. "Ces discussions ont, dans certains cas, fait évoluer le plan industriel, précise sa porte-parole Maurine de Rémont. Cependant, certaines des pistes proposées ont été envisagées mais ne sont pas applicables", précise-t-elle.

Défiance réciproque

Deux conseils d’entreprise supplémentaires avaient été prévus cette semaine, mardi et jeudi, pour approfondir certains points, mais les représentants du personnel ouvrier ne s’y sont pas présentés.

L’enjeu reste l’avenir de ce site industriel: quelles sont ses chances de maintien et de retour à la rentabilité avec un personnel réduit?

En résumé, les représentants du personnel continuent de mettre en doute quelques affirmations de la direction dont, pour rappel, certains postes des comptes de NLMK Clabecq qui posent question quant aux conditions pratiquées en interne au sein du groupe NLMK. La direction fait valoir l’intensité des négociations menées depuis deux mois et demi – notamment le volume et la quantité des informations échangées – pour démontrer sa bonne volonté et relativiser, au passage, les critiques du front commun sur l’importance des questions auxquelles elle n’a pas répondu.

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