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Flowchase, l'app qui met l'accent sur la bonne prononciation

"On vise les PME qui s'exportent. Cela restera toutefois un marché complémentaire à notre cible, l'éducation", estime Robin Guérit, cofondateur de Flowchase. ©saskia vanderstichele

Flowchase est une start-up qui aide les étudiants à améliorer leur prononciation en anglais. Son application corrige en temps réel les mauvaises intonations et accents toniques mal placés. Une vingtaine d'universités utilisent déjà la technologie.

C'est forcément déjà arrivé. Ce moment où le professeur d'anglais ou votre interlocuteur britannique a le sourcil qui fronce suite à un accent tonique installé sur la mauvaise syllabe. La faute est gênante. Elle a aussi le vilain défaut d'être difficile à corriger, les outils de correction de prononciation étant très peu nombreux.

Depuis janvier 2020, une nouvelle arme anti-accent trop français a toutefois fait son apparition. Elle a été développée par Flowchase, une start-up néolouvaniste, fondée par Robin Guérit et Zoé Broisson, alors qu'ils n'étaient encore qu'étudiants.

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"On va travailler l'intonation et les accents toniques."

Robin Guérit
Cofondateur de Flowchase

Flowchase est une application pour smartphone qui utilise le micro et le système de captation audio du téléphone. Une série d'exercices oraux sont proposés et directement corrigés par l'application. "On va travailler l'intonation et les accents toniques. On vient en complément au manque de ressources des professeurs", explique Robin Guérit, cofondateur de Flowchase.

"La prononciation est difficile à enseigner et, hormis quelques ouvrages peu utilisés, il n'y a pas de ressources. Les professeurs ne sont, en plus, pas spécialement formés et ils ne sont pas toujours à l'aise, notamment quand ils ne sont pas natifs", explique Robin Guérit.

Les universités belges directement convaincues

Lancé depuis deux ans, l'outil n'a pas tardé à se faire une place entre le dictionnaire et le cours de grammaire. "Nous avons lancé le prototype en janvier 2020. En septembre de la même année, nous avons signé des contrats pilotes avec l'UCLouvain, l'UNamur et deux centres de langues bruxellois", glisse le cofondateur de la start-up.

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"Nous signons pour le moment des contrats entre 2.000 et 3.000 euros. Mais certains partenariats pourront être étendus avec des budgets six à dix fois plus importants."

Robin Guérit
Cofondateur de Flowchase

Aujourd'hui, Flowchase travaille avec une vingtaine d'universités et hautes écoles et environ 6.500 étudiants utilisent l'application. "On espère rapidement doubler, voire tripler le nombre d'inscrits. Ce sont de véritables utilisations, car ce sont les étudiants qui ont eux-mêmes fait la démarche de télécharger l'app et de créer un profil", avance le cofondateur.

De quoi dégager un chiffre d'affaires d'environ 120.000 euros. Des résultats encore modestes, mais qui s'expliquent par les clients particuliers de l'entreprise. "On travaille systématiquement avec des projets pilotes avant d'étendre la solution. Nous signons pour le moment des contrats entre 2.000 et 3.000 euros. Mais on sait que dans 40% des cas, le partenariat pourra être étendu avec des budgets six à dix fois plus importants par an. L'avantage aussi est que nous travaillons avec des cohortes d'étudiants qui sont systématiquement renouvelés. Cela permet donc de signer des partenariats à long terme", explique encore le responsable.

"Des études montrent aussi que jusqu'à 30% d'opportunités commerciales sont perdues lorsque le niveau d'anglais n'est pas suffisant."

Robin Guérit
Cofondateur de Flowchase

Flowchase voit également l'intérêt venir du secondaire. "On a beaucoup de demandes. D'un point de vue technique, c'est plus simple d'y répondre, car le niveau demandé est moins exigeant. Aujourd'hui, on travaille avec une dizaine d'écoles", explique Robin Guérit. Ce marché n'est toutefois pas la priorité de l'entreprise.

"On adorerait plus le développer, car cela a plus d'impact d'attaquer tôt la question de la prononciation. Mais le marché est complètement différent et on ne peut pas vendre la solution à chaque école, car elles n'ont pas les budgets. Il faut négocier avec les administrations publiques, ce qui est une tout autre démarche."

L'intéressant marché... britannique

Le marché supérieur belge étant déjà presque totalement attaqué, Flowchase se tourne donc de plus en plus vers le reste de l'Europe. "On se focalise désormais sur la France avec une douzaine de références qu'on devrait prochainement confirmer", explique le cofondateur. Flowchase compte également attaquer l'Allemagne, l'Autriche et… la Grande-Bretagne. "On constate que le tourisme éducatif est très développé dans les pays anglo-saxons. Au Royaume-Uni, entre 35 et 55% des étudiants dans les universités sont étrangers. Cela représente donc un marché très intéressant."

80%
L'éducation représentera toujours 80% de l'activité de Flowchase.

Le marché de l'éducation est donc le cœur de cible de Flowchase. La société envisage néanmoins d'aller aussi voir l'intérêt des entreprises. Les statistiques glanées par la société sont effectivement alléchantes. "70% de l'utilisation de l'anglais en entreprise se fait à l'oral et lorsqu'une entreprise veut partir à l'étranger, l'anglais est la première langue utilisée. Des études montrent aussi que jusqu'à 30% d'opportunités commerciales sont perdues lorsque le niveau d'anglais n'est pas suffisant", avance Robin Guérit.

Flowchase a ainsi réalisé un premier test avec une entreprise et se verrait bien renouveler l'expérience. "On vise les PME qui s'exportent. Il y en a énormément, notamment dans la finance, la pharma, la consultance et l'IT.  Cela restera toutefois un marché complémentaire à notre cible. L'éducation représentera toujours 80% de notre activité", estime le jeune patron.

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Les phrases-clés
  • "La prononciation est difficile à enseigner et, hormis quelques ouvrages peu utilisés, il n'y a pas de ressources."
  • "On espère rapidement doubler voire tripler le nombre d'inscrits."
  • "On se focalise désormais sur la France avec une douzaine de références qu'on devrait prochainement confirmer."

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