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Gouvernement fédéral: l'Arizona se remet au travail, trois questions pour y voir plus clair dans les négociations

Bart De Wever aura de nouveau rendez-vous avec le Roi lundi 25 novembre. Le formateur a une semaine pour faire avancer les négociations. ©BELGA

Les présidents des cinq partis de l'Arizona se retrouvent ce lundi pour reprendre les négociations fédérales alors que Bart De Wever retournera chez le Roi le 25 novembre. Résumé des derniers rebondissements.

On prend les mêmes et on recommence... encore. Ce lundi, les cinq partis de l'Arizona (MR, Les Engagés, N-VA, CD&V et Vooruit) se retrouvent autour de la table à partir de 14h pour essayer de faire atterrir un accord de gouvernement, attendu depuis les élections du 9 juin. Le formateur, Bart De Wever (N-VA), a sept jours pour débloquer la situation avant de retourner au Palais lundi prochain, présenter au Roi l'avancement de sa mission.

Qu'est-ce qui coinçait jusqu'à présent?

Entre le MR, Les Engagés, la N-VA, le CD&V et Vooruit, les négociations se sont grippées à plusieurs reprises, notamment autour de l'assainissement budgétaire proposé par Bart De Wever. Seul parti de gauche au milieu de ses partenaires, Vooruit n'y trouve pas son compte: les socialistes flamands déplorent que les 20 milliards d’efforts demandés pour remettre le budget sur les rails reposent sur la sécurité sociale, les pensions ou les administrations, et non pas sur les grands patrimoines et les plus gros salaires.

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Vendredi, Vooruit a finalement accepté de revenir auprès de ses quatre partenaires après analyse du nouveau cadre de négociation proposé par Bart De Wever pour former le gouvernement.

Résultat, par deux fois, Vooruit a quitté la table des négociations, en août d'abord, début novembre ensuite. Une décision qui, à chaque fois, a amené Bart De Wever à démissionner de son poste de formateur, choix que le Roi a refusé la seconde fois. Le message est clair: il faut persévérer avec l'option Arizona, d'autant que le temps presse pour voter le budget 2025.

Vendredi, Vooruit a finalement accepté de revenir auprès de ses quatre partenaires après analyse du nouveau cadre de négociation proposé par Bart De Wever pour former le gouvernement.

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Qu'est-ce qui change cette fois-ci?

Selon un communiqué de Vooruit, "la nouvelle note du formateur contient enfin des ouvertures, notamment pour une contribution plus importante des plus gros actifs", ce qui a permis aux socialistes d'envisager de nouveau un accord avec leurs quatre partenaires de négociation. Mais les tensions restent vives entre les différents partis. Vooruit a d'ailleurs bien précisé qu'il quitterait la table si les portes qui lui ont été ouvertes venaient à se refermer.

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Pour l'instant, le formateur Bart De Wever souhaite négocier six jours sur sept. La question de la fiscalité, un des sujets les plus épineux, ne sera probablement pas abordée d'entrée de jeu. Dans un premier temps, d'autres dossiers plus consensuels seront débattus afin de rétablir la confiance entre les cinq partis.

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Les présidents des cinq partis de l'Arizona ont repris les négociations fédérales ce 18 novembre, alors que Bart De Wever retournera chez le Roi le 25 novembre.

Le formateur a beau continuer ses efforts pour former un gouvernement le plus rapidement possible, la fenêtre permettant d’encore faire voter un budget d’ici la fin de l’année est en train de se refermer. Le pays va devoir enclencher le pilote automatique des douzièmes provisoires, avec les risques que cela comporte.

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Et si les négociations échouent à nouveau?

Lundi prochain, le 25 novembre, Bart De Wever devra faire état au Roi de l'avancement des négociations, en vue d'un éventuel prolongement de sa mission. Si cette nouvelle chance laissée à l'Arizona se solde par un échec, une autre option est d'ores et déjà envisagée: la coalition Lagon.

Si Vooruit quitte le navire, l'Open Vld pourrait prendre sa place autour de la table des négociations, faisant pencher encore plus à droite le potentiel futur gouvernement. Mais cette option ne semble pas évidente, en premier lieu, car elle n'offrirait qu'une majorité étriquée au Parlement: 76 sièges sur 150. De plus, le CD&V se montre réticent à négocier avec les libéraux flamands, tout comme les Engagés qui craignent un attelage trop à droite.

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