Norbert, désormais seul maître d'œuvre chez les Koeckelberg
Norbert Koeckelberg a repris l'ensemble des parts de la société de construction hennuyère via une opération de rachat intra-familial. "À 50 ans, c'était maintenant ou jamais", dit-il.
C'est une nouvelle page qui s'écrit dans l'histoire bientôt centenaire de Koeckelberg. Et pour cause, Norbert Koeckelberg, dirigeant du groupe familial de construction hennuyer, vient de reprendre l'ensemble des parts de la société via une opération de rachat intra-familial, a-t-on appris. Jusqu'ici, il en détenait 25% au même titre que ses deux sœurs et que son frère.
Ce qui a motivé l'opération? "D'une part, le fait que j'étais le seul actif au sein du groupe et, d’autre part, une stratégie de réinvestissement des liquidités qui caractérise de nombreuses sociétés familiales préférant voir leurs fonds propres augmenter (que de verser des dividendes, NDLR) dans une logique de long-terme", explique l'intéressé.
Deux anniversaires ont également joué. L'homme a soufflé ses cinquante bougies il y a quelques mois et cela fait 20 ans qu'il travaille au sein du groupe. Il y a épaulé son père jusqu'à son décès, en 2010, avant d'en reprendre les rênes. Il était donc temps de marquer le coup.
Une image rajeunie
La société a bien changé depuis l'époque où elle se faisait un nom dans la construction de logements sociaux après-guerre. Elle était ensuite passée par des années pas toujours faciles.
"L'image a été rajeunie aujourd'hui. De même, on s'est développé dans la promotion immobilière et les chantiers privés de grande envergure en parallèle des marchés publics", se félicite Norbert Koeckelberg. Et ce, "en assurant la quasi-totalité du gros œuvre nous-mêmes".
"L'homme sage est celui qui connaît ses limites"
Le groupe enregistre un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 40 millions d'euros consolidés, en croissance régulière. Et compte à ce jour près de 200 employés et ouvriers, dont une quarantaine est affectée à des fonctions administratives.
Parmi ses principales réalisations récentes, l'on citera le Palais de justice de Charleroi, les bureaux de Baxter à Braine-l'Alleud, le centre commercial Ville 2 ou encore le siège de l'intercommunale Igretec. En parallèle, Koeckelberg œuvre aussi à la rénovation de l'ex-Charleroi Expo, au redéploiement du centre-ville d'Andenne ou encore à la construction de 96 logements sociaux à Evere.
Bonne taille
Quid pour demain? "J'aime bien notre taille actuelle, qui ne nous empêche pas de figurer parmi les entreprises de construction de classe huit (soit habilitées à réaliser des chantiers de plus de 5,33 millions d'euros, NDLR)", évoque le patron. "L'homme sage est celui qui connaît ses limites".
Norbert Koeckelberg a été conseillé dans l'opération par Closing, cabinet indépendant spécialisé en fusions-acquisitions et finance d'entreprises.
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