CodaBox, prestataire de services pour comptables, affiche des taux de croissance impressionnants. Son chiffre d’affaires a quadruplé en quatre ans. En cause: une transition numérique à laquelle les comptables n’échappent pas. “Ils abandonnent peu à peu la fonction d’expert au profit d’un rôle de conseiller – et cela nécessite des outils adéquats”, explique Marie Costers, Managing Director de CodaBox.
L’époque où les indépendants et patrons de PME se rendaient chez leur comptable avec une boîte à chaussures remplie de tickets de caisse est évidemment révolue. Désormais, les comptables, qu’il s’agisse de grands cabinets ou d’indépendants, travaillent avec des systèmes numériques. Leurs clients – les entreprises – cherchent eux aussi à automatiser et numériser leurs processus comptables. Des prestataires de services spécialisés peuvent les aider dans cette transition.
Deloitte's Technology Fast 50 - gagnant catégorie Fintech
La fintech louvaniste CodaBox est l’une d’entre elles. Il y a sept ans, elle a commencé à intégrer des CODA dans les logiciels utilisés par les comptables. Un CODA est un extrait de compte codé, un fichier électronique qui contient toutes les données qui figurent sur des extraits de compte. Chaque mouvement sur un compte se voit attribuer un tel code. CodaBox intègre également les fiches de paie. Pour cela, elle collabore avec les secrétariats sociaux. L’entreprise compte 65 collaborateurs.
Modèle économique
“Le grand public ne nous connaît pas, nous sommes en quelque sorte les plombiers de l’expertise comptable”, sourit Marie Costers. “Comparez cela à l’e-commerce. Tout le monde connaît Amazon et Bol.com, mais c’est grâce aux services de DHL ou FedEx que les colis arrivent chez les clients. CODA est une entreprise 100% belge et plus de la moitié des experts-comptables ont déjà recours à nos services. Pour CODA, notre rémunération est fondée sur le nombre de numéros de compte des clients. Outre notre service CODA, nous proposons SODA, des documents numériques pour le payroll.”
Des milliers d’entreprises envoient toujours des factures papier. Notre future croissance réside en partie dans la numérisation de cette facturation.
Pour 2020, CodaBox veut surtout répondre à la demande des services comptables qui désirent simplifier les formalités liées à leur processus de facturation. “Des milliers d’entreprises envoient toujours des factures papier”, poursuit Marie Costers. “Une partie de notre future croissance réside dans la numérisation de cette facturation. Mais ce sera un véritable tour de force!”
100.000 entreprises
CodaBox veut persuader 100.000 entreprises de passer à la facturation électronique. Notre pays accuse un certain retard dans ce domaine par rapport au reste de l’Europe: “Le marché belge se caractérise par une profusion de formats et de canaux de distribution. Les experts-comptables et les entrepreneurs ne s’y retrouvent plus.”
“Nous voulons réduire la complexité dans la relation entre les comptables, leurs clients et les entreprises”, résume Marie Costers. “Notre concept se base sur la connectivité existante entre CodaBox et les logiciels ERP et de comptabilité de nos partenaires. Pensez à la communication entre deux applications de messagerie électronique: il est parfaitement possible d’envoyer des e-mails d’un environnement Microsoft vers une adresse Gmail.”
La guerre des talents ne facilite toutefois pas la recherche de nouveaux collaborateurs. “Nous éprouvons surtout des difficultés à dénicher de bons vendeurs. Nous recherchons des profils aussi qualifiés en technologie qu’en comptabilité. C’est l’aiguille dans la botte de foin… mais ils sont indispensables à notre croissance.”